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A 23 ans, Vitalik Buterin concurrence le Bitcoin avec Ethereum

A seulement 23 ans, Vitalik Buterin est à la tête de l'un des acteurs majeurs des cryptomonnaies. [JOHN PHILLIPS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Il n'avait que 19 ans lorsqu'il a fondé Ethereum, devenu l'un des mastodontes de l'univers des cryptomonnaies, derrière Bitcoin. A désormais 23 ans, Vitalik Buterin pourrait bien être le futur Steve Jobs. 

Le jeune Canadien d'origine russe - il est né à Moscou mais a déménagé au Canada avec ses parents à 6 ans - est déja reconnu par ses pairs : en 2014 il a reçu la prestigieuse bourse du millardaire Peter Thiel, et Fortune l'a placé dans sa liste des personnes de moins de 40 ans les plus influentes de la planète, confirmant ainsi les espoirs placés dans Ethereum. Sa popularité auprès des «geeks» est énorme, alimentée par sa personnalité, ses posts Twitter pleins d'esprit, et ses t-shirts psychédéliques représentant la plupart du temps des chats.

Tout a commencé lorsque son père lui a parlé du Bitcoin, en 2011. Le jeune Canadien d'origine russe, génie de l'informatique et des mathématiques (il a été placé dans une école spécialisée dès son plus jeune âge) se passionne pour les cryptomonnaies, au point de lancer un magazine spécialisé, Bitcoin Magazine, en 2011. 

A 19, ans Vitalik Buterin se rend en Californie pour assister à une conférence sur les cryptomonnaies, qui réunit tous les acteurs majeurs de l'époque. «Ce moment a été la révélation pour moi, a raconté le jeune homme. Cela m'a convaincu que ce truc était réel et valait le coup de prendre le risque et de sauter dedans à pieds joints». Il décide alors de quitter ses études pour voyager et rencontrer les gens qui travaillent sur le Bitcoin

Ethereum, le futur Microsoft ? 

De retour à Toronto, il utilise décide de mettre au point sa propre monnaie cryptée. Il utilise l'architecture du Bitcoin, disponible en open source, pour mettre au point une nouvelle «blockchain» (technologie qui permet de stocker et transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle, selon la définition de blockchain france). Ethereum naît en 2013 est est lancée en version bêta en 2015. 

L'entreprise de Vitalik Buterin a connu depuis une progression fulgurante : +7400% en un an. Un engouement lié aux promesses de la technologie sur laquelle la cryptomonnaie est adossée, la blockchain. «Quand j'ai mis au point Ethereum, ma première pensée a été, d'accord ce truc est trop beau pour être vrai», a confié le chef d'entreprise.

Alors que la blockchain sur laquelle est adossée le Bitcoin est destinée uniquement aux devises, Ethereum repose sur une blokchain qui permet aux développeurs de créer facilement tous types d'applications, dans tous les domaines, que ce soit la finance, la musique (Buterin évoque un système danslequel les artistes géreraient directement leurs royalties), la sécurité ou même la presse (avec des articles payés à l'unité en cryptomonnaie). Récemment, Ethereum a lancé le jeu CryptoKitties pour tester le réseau. Les utilisateurs peuvent collectionner les chats, payés en Ethereum.

Les «contrats intelligents» suscitent les convoitises

Mais l'application qui suscite le plus d'interêt est celle des «contrats intelligents» (smart contracts), des protocoles informatiques qui facilitent, vérifient et exécutent la négociation ou l'exécution d'un contrat. 

Concrètement, cela permet la mise en place de contrats entre particuliers ou entreprises, la blockchain Ethereum jouant alors le rôle de «tiers de confiance», remplaçant par exemple le notaire. De plus, avec les contrats intelligents, les clauses se mettent en place de manière automatique dès que les termes du contrat de départ sont remplies. le tout avec plus de sécurité, plus de simplicité et un coût moindre que lors de la mise en place de contrats classiques.

«Se passer des intermédiaires est principalement une bonne chose , expliquait Vitalik Buterin aux Echos en 2015. Bien sûr, l’inquiétude sur les emplois existe. Mais c’est différent avec les blockchains : avec les autres technologies, c’est aux marges que cela se passe, dans les petits jobs de l’industrie, etc., tandis qu’avec avec les blockchains, on automatise des choses au cœur de la machine, ce qui est une bonne chose. Oui, des emplois vont être perdus, mais ils concernent en grande partie des gens qui gagnent beaucoup d’argent. J’espère que les blockchains contribueront à éliminer des emplois trop bien payés.

Une chose est sûre, on devrait entendre parler de Vitalik Buterin à l'avenir. Dans sept ans, il n'aura que 30 ans. 

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