Et si les entreprises qui ont toujours respecté les données privées et la confidentialité des échanges de leurs utilisateurs avaient une carte à jouer avec le RGPD ?
L’entrée en vigueur, ce vendredi 25 mai, du fameux Règlement général sur la protection des données se révèle être un tremplin intéressant pour plusieurs start-up françaises. A commencer par le réseau social Whaller et le moteur de recherche Qwant, qui comptent parmi les exemples souvent cités lorsqu’il est question d’éthique.
Les différents scandales, à l’instar de celui de Cambridge Analytica, «ont éveillé les consciences, alors que le grand public n’était finalement pas vraiment sensibilisé à la question de l’usage des données privées», explique Thomas Fauré, fondateur de Whaller.
Cette société française est présente cette semaine au salon Viva Technology, qui se déroule jusqu’au samedi 26 mai à Paris Expo, Porte de Versailles. Elle y défend un réseau social totalement protégé, garantissant l’absence d’exploitation des informations personnelles. Et déjà 200.000 personnes l’utilisent en France.
Un modèle économique éthique
«L’exploitation des datas privées est un eldorado qui rapporte beaucoup d’argent aux Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui sont dans un esprit de conquête du monde», estime Thomas Fauré. Or, le RGPD porte en lui «l’intérêt de penser à des approches plus respectueuses», ajoute-t-il. De la publicité n’exploitant pas les données des utilisateurs, à la vente de licence professionnelle pour utiliser un logiciel sécurisé et chiffré sont autant de pistes pour un modèle économique éthique.