«C’est une expérience à laquelle nous sommes tous confrontés, quel que soit notre sexe, notre âge ou notre culture».
Pour Hani Ramzi, cofondateur d’iicontact – tiré de l’anglais Eye-Contact –, l’intérêt pour une personne peut naître d’un simple regard appuyé échangé dans la rue, lors d’un concert ou même dans un train. Un constat qui a poussé cette société française à lancer une appli mobile gratuite permettant à deux inconnus de reprendre contact.
Un processus cognitif intense
Basée dans le célèbre incubateur Station F à Paris, cette start-up y a rejoint l’accélérateur Havas X, dont le but est d’accompagner des porteurs de projets dans leur développement. Son application résulte d’un travail scientifique rigoureux, basé sur les travaux de Francesco Bianchi-Demicheli, expert en neurobiologie à l’hôpital universitaire de Genève. «L’émotion dure très précisément 170 millisecondes, explique Hani Ramzi. Toutefois, ce sont des processus cognitifs intenses qui prennent le relais».
Ainsi, iicontact s’appuie sur ce principe pour considérer que ce ressenti est si fort que deux individus peuvent éprouver le besoin de se revoir. Concrètement, l’appli se distingue des sites de rencontres classiques et offre une expérience totalement anonyme avant de permettre à deux personnes de converser. Celle-ci invite d’abord à préciser son sexe, sa tranche d’âge, la couleur de ses yeux, ainsi que celle de ses cheveux, et s’ils sont courts, longs ou absents. Un profil qui ne nécessite donc pas d’ajouter son identité, ni aucune adresse mail ou numéro de téléphone.
Lorsque les regards se croisent et que chacun poursuit sa vie sans oser s’adresser à l’autre, l’utilisateur peut tenter de retrouver la trace de ce coup de cœur en décrivant de la même manière la personne croisée, en y précisant le lieu, la date et l’heure de la rencontre. Si cet inconnu est également un utilisateur d’iicontact et fait de même pour retrouver l’autre, une messagerie privée s’ouvrira pour permettre aux utilisateurs d'échanger ensemble et faire plus ample connaissance.