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Yubo, l'application pour ados qui inquiète les parents

L'application Yubo a été lancée en 2015 sous le nom Yellow.[Capture d'écran]

L'application Yubo, nommée Yellow à son lancement en 2015, séduit de plus en plus de jeunes Français, mais inquiète également après de nombreuses dérives constatées sur la plateforme.

L'application qui séduit les adolescents

Selon ses fondateurs, le but premier de Yubo est d'aider les jeunes à se faire des amis à proximité de chez eux ou dans le monde entier. Un concept qui séduit des jeunes gens hyperconnectés, puisque l'application compte 20 millions d'utilisateurs, dont 5% de Français. Plus de la moitié des utilisateurs de Yubo ont entre 13 (l'âge minimum pour s'inscrire) et 17 ans.

Yubo adopte les codes de l'application de rencontre Tinder, théoriquement interdite aux mineurs. Sur leur smartphone, les utilisateurs sélectionnent les profils de membres en «swipant» à droite et à gauche si la personne lui plaît ou non.

Mais l'application permet également de créer ou de rejoindre des «live» où dix utilisateurs peuvent se filmer et diffuser publiquement leur contenu.

Un terrain de chasse pour prédateurs

Au départ une application de rencontre amicale, Yubo est utilisé par les adolescents pour trouver des relations amoureuses ou des partenaires sexuels occasionnels.

Mais l'une des choses les plus inquiétantes est la pression mise, principalement, sur les adolescentes. Si certaines le font par choix, d'autres sont poussées à envoyer des photos ou des vidéos intimes d'elles. Un témoignage recueilli par Le Point qualifie l'application de «la plus misogyne du moment». Plusieurs jeunes filles ont été victimes de chantage et de harcèlement. Des photos et des vidéos sont également échangées sur des groupes privés ou au cours de «procès», des sessions où des adolescents jugent le physique des jeunes filles.

L'autre crainte est également la présence de prédateurs adultes. «Si l'on détecte des discussions ou des gestes inappropriés, nous notifions de suite le participant et le bloquons si nécessaire», assuré Sacha Lazimi aux Echos. D'après le quotidien 1% des profils bloqués le sont pour des motifs graves.

Pour tenter de rassurer ses utilisteurs, la plateforme a noué un partenariat avec l'entreprise Yoti, afin de trier les profils qui ne correspondent pas à leur âge ou qui auraient moins de 13 ans, grâce à l'intelligence artificielle.

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