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FIV : quand l’intelligence artificielle augmente les chances d’avoir un enfant

En France, un couple sur sept rencontre des difficultés pour avoir un enfant. En France, un couple sur sept rencontre des difficultés pour avoir un enfant. [© C. Conradi/SIPA]

Et si l’intelligence artificielle augmentait les chances de procréer pour les couples rencontrant des difficultés pour devenir parents ?

A l’heure où cette technologie est de plus en plus utilisée par le corps médical pour améliorer la pertinence des diagnostics, un groupe de chercheurs applique ses usages à la fécondation in vitro. La start-up ImVitro travaille ainsi sur ce projet depuis environ six mois au sein de Station F à Paris. Créée par deux femmes, Alexandra Boussommier et Maryame Boulhajat (à g. et d. photo ci-dessous), cette société entend augmenter les chances d’avoir un enfant.

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© ImVitro

«Aujourd’hui, un couple sur sept rencontre des problèmes de fertilité et lorsqu’ils ont recours à la FIV, 70 % n’ont pas d’enfant à l’issue de leur première tentative. Il s’agit d’une étape très difficile émotionnellement et beaucoup abandonnent», commente Alexandra Boussommier. Afin d’améliorer les probabilités d’être enceinte, ImVitro va utiliser l’intelligence artificielle pour analyser des vidéos d’embryons. L’idée est ici d’entraîner une IA à reconnaître les types d’embryons viables, à partir d’une base de données qui va grandir avec le temps, grâce au deep learning (apprentissage profond). Une technique notamment utilisée sur l’IA des smartphones afin de reconnaître des scènes (paysages, portraits...) pour en parfaire le rendu.

Ici, l’IA va reconnaître la forme d’un embryon et prédire les chances de succès d’une FIV, voire même aussi réduire les risques d’une grossesse multiple. Et à ceux qui s’interrogent sur la question sensible de l’éthique, Alexandra Boussommier, ingénieure médicale et chercheuse tempère en soulignant «qu’on ne parle pas ici de sélection génétique, puisque rien n’est pratiqué sur l’embryon». Pour l’heure, ImVitro cherche d’abord à développer cette innovation qui pourrait permettre aux FIV de faire un bond de géant. Déjà dix centres européens travaillent en collaboration avec cette start-up porteuse d’espoir. Cette dernière devrait également collaborer avec différentes cliniques dans les prochains mois et cette technologie pourrait être effective à l’horizon 2021.

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