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iPad, Switch, Bitcoin... Les 10 technologies qui ont révolutionné les années 2010

[© R.Anson/AFP; J.Guez/AFP; Nintendo]

Après la folie des années 2000 marquées par l'explosion du Web et l'arrivée des smartphones, les années 2010 ont vu se développer le champs des possibles. Des voitures autonomes aux mobiles à écrans pliables, en passant par le boom des objets connectés et le tour du monde d'un avion solaire, voici les dix innovations que l'Histoire retiendra.

Les tablettes se livrent (2010)

steve_jobs_ipad_5ddd02130b481.jpg © R. Anson/AFP

Le 27 janvier 2010, lors d'une keynote mémorable, Steve Jobs, alors patron d'Apple, ouvrait la décennie en présentant l’iPad. Une tablette présentée comme un concept hybride entre l'iPhone (lancé en 2007) et un ordinateur portable. Et si Microsoft revendique la création de la première tablette tactile de l'Histoire, avec son Tablet PC annoncé en 2001, l'iPad reste immanquablement comme un produit plus abouti qui marque les esprits et le grand public.

Décliné dans différentes versions par Apple chaque année depuis, et maintes fois repris par la concurrence (Samsung, Huawei, Microsoft...), le concept a fait date et a même remplacé les PC dans certains foyers. Depuis 2010, 1,4 milliards de tablettes ont été vendues dans le monde, toutes marques confondues, selon IDC.

Les objets connectés sont partout (2010-2020)

sony_smartwatch_5ddd18a5bef43.jpg © L. Gene/AFP

Si l'Internet des objets est un concept déjà pensé dans les années 2000, la dernière décennie a été le témoin de leur démocratisation. Habitant les maisons (thermostats, four, réfrégirateur...), les voitures et s'accrochant à notre corps (montres, bracelets, capteurs, casques audio...), les objets connectés peuplent désormais notre quotidien. Plus un sportif qui ne court sans son tracker d’activité. Devenus nomades avec le boom du streaming audio, les mélomanes s’équipent de casques et écouteurs 100 % sans fil, tandis que les foyers adoptent peu à peu des solutions domotiques propres à réaliser des économies d’énergie. Le secteur de la santé profite aussi de ce bon technologique pour suivre de près les patients. En 2018, le chiffre d’affaire du secteur des objets connectés a dépassé le milliard d’euros en France, selon GfK et ce record devrait être dépassé en 2019 grâce à une croissance à deux chiffres.

Les voitures autonomes entrent en piste (2010)

Fantasmées par les auteurs de science-fiction et en projet depuis plusieurs décennies dans les garages des ingénieurs, les voitures autonomes commencent à rouler parmi nous. Certes elles sont encore rares et ne sont pas encore accessibles en concession. Reste que les constructeurs et les géants de la tech font déjà rouler leurs prototypes. Si Tesla, Audi, Mercedes-Benz, Renault/Nissan, Peugeot, Toyota, Honda ou encore BMW se préparent à cette révolution, Google, NVidia, Apple, Uber et Microsoft s’immiscent aussi dans ce marché.

Dès octobre 2010, les médias se montrent intrigués par cette invention, lorsque Google dévoile avoir testé un système sur 225.000 km. En 2018, le géant californien annonce avoir parcouru 8 millions de bornes sans avoir provoqué d’accident. La technologie est là, et certains États légifèrent pour autoriser les essais. Comme aux Etats-Unis, où la Californie et le Nevada font figure de pionniers. En France, les autorisations arrivent dès 2017 et s’accélèrent en 2018, lorsque le Premier ministre, Edouard Philippe, déclare ne pas vouloir perdre cette future révolution automobile. Toutefois, il faudra se montrer patient avant de croiser un véhicule sans chauffeur. Leur démocratisation n’est pas prévue avant 2025, voire 2030.

L’avion solaire parcourt le monde (2015-2016)

C’est le rêve un peu fou de deux pilotes, Bertrand Picard et André Borschberg, qui est annoncé en 2004 : faire voler un avion propulsé grâce à l’énergie solaire. Baptisé Solar Impulse, par les deux Suisses, le projet écologique mettra plusieurs années avant de voler le 7 avril 2010 et de devenir assez fiable pour entamer un tour du monde. C’est chose faite entre 2015 et 2016, où le défi technologique est relevé après avoir parcouru 42.000 km.

Son envergure impressionnante de 72 mètres aux ailes parsemées de 17 248 cellules photovoltaïques et propulsée par quatre moteurs électriques restent dans les mémoires.

L’IA donne de la voix (2016)

alexa_amazon_france_0_5ddd06cf27eb0.jpg © N. Cailleaud/CNEWS

Au cours des années 2010, de drôles d’assistants s’incrustent dans les foyers. Ils s’appellent Alexa, Google Assistant, Bixby ou encore Cortana pour les plus connus. Et si Apple s’était déjà aventuré dans ce domaine avec Siri dès 2011, les assistants personnels virtuels connaissent un nouveau tournant dès 2016, lorsque Google et Amazon rejoignent cette aventure. De petites enceintes munies de micros se permettent de répondre à nos questions.

Alexa, quel temps fait-il aujourd’hui ? Ok Google, dis moi comment me rendre à Lyon depuis Brest ? Dis Siri, joue mon morceau préféré... Sont autant d’interactions vocales qui naissent avec la machine. Les intelligences artificielles servent désormais de domestiques à tout faire et commandent aussi bien la vidéosurveillance du foyer que le téléviseur ou le chauffage. A tel point que de nombreuses questions naissent quant au respect de la vie privée. Reste que les assistants séduisent et ces assistants « deviennent un des piliers de la smart home », souligne GfK qui estimait le marché français à plus d’un million de pièces vendues en 2018.

Les réalités virtuelles et augmentées se démocratisent (2016)

Si la réalité virtuelle a pointé le bout de son casque dès les années 1980, les années 2010 l’ont sérieusement mise en lumière. Le rachat fracassant de la jeune société Oculus, pour un montant de 3 milliards de dollars, par Facebook en 2014, a donné un coup de fouet au secteur. Et dès 2016, cette technologie immersive arrive en force : Oculus sort son casque Rift, HTC son Vive et Sony son PlayStation VR. Trois casques qui resteront emblématiques des années 2010, même si depuis de nombreuses solutions et déclinaisons ont été commercialisées.

Surtout, de nombreuses sociétés ont proposées des solutions moins onéreuses pour accéder à la VR, à l’instar du Google Cardboard (construit avec deux lentilles et un carton pour y glisser son smartphone) ou encore Samsung et son Gear VR. Reste que le marché reste encore un monde d’initiés fortunés, alors que les salles d’arcade VR se multiplient. Mais la croissance est là. Si 170.000 casques ont été vendus en 2016 en France, 330.000 devraient trouver preneurs en 2019, selon Idate pour le salon Virtuality.

Parallèlement, la réalité augmentée se bâtit un avenir prometteur. A tel point que certaines sociétés comme Microsoft, avec son casqeu HoloLens, y voient une technologie plus à même de séduire les professionnels et le grand public que la VR. 

Les trottinettes électriques entrent en ville (2016)

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© Xiaomi

Avec la trottinette électrique, c’est l’histoire d’une révolution urbaine qui s’est jouée. L’idée de propulser ce deux-roues avec un moteur date pourtant d’il y a un siècle avec l’Allemand Krupp qui en a conçu dès 1919. Et pourtant, en 2016, les trottinettes électriques séduisent et 1,73 millions d’unités s’écoulent en France. En 2017, leur popularité explose avec des modèles en libre-service dans de nombreuses grandes villes du monde entier, grâce à la conception de batteries leur conférant une bonne autonomie. Peu encombrantes, facilement rechargeables et pratiques, elles séduisent et de nombreux constructeurs s'engouffrent dans ce business, à l'instar de Peugeot ou de Xiaomi.

Mais rapidement, c’est l’anarchie. A Paris, les sociétés les proposant en libre-service - sur le modèles des vélos Vélib’ - se multiplient et les trottinettes sont régulièrement laissées à l’abandon. Parallèlement, un vif débat anime la question de la sécurité routière et de la responsabilité des usagers. Trop dangereuses pour les piétons sur les trottoirs, peu sûres sur les routes parmi les automobiles... les trottinettes finissent par être bannies de certaines villes, tandis que l’Etat légifère pour limiter leur vitesse (20 km/h) et encadrer leur usage.

La Blockchain et les cryptomonnaies en plein boom (2017)

bitcoin_5ddd0ba020f57.jpg © J.Guez/AFP

Créé en 2009 dans un relatif anonymat, le Bitcoin est bien la monnaie emblématique de la décennie. Avec elle, le grand public entend enfin parler d’une nouvelle révolution financière basée sur des monnaies électroniques indépendantes, pour des transactions ultra rapides et (censées être) fiables. Surtout, les cryptomonnaies qui émergent sont toutes basées sur une autre grande révolution technologique : la Blockchain. Cette dernière, basée sur le minage des données informatique, doit apporter la sécurité nécessaire à toutes sortent de transactions.

Il n’en demeure pas moins que la face visible de cet iceberg reste le Bitcoin, dont le boom de 2017 représente l’une des opérations financières les plus folles du XXIe siècle. En un an, le cour du Bitcoin a frôlé les 20.000 dollars, avant de retomber lourdement en 2018. De nombreux soupçons de fraudes et de manipulations du marché ont terni l’image des cryptomonnaies, avant qu’elles n’entrent dans une phase de régulation et de prise de conscience de la part des autorités. Toutefois, le sujet de la Blockchain et des cryptomonnaies restera plus que jamais d’actualité dans les années 2020, notamment autour de la Libra, la monnaie électronique initiée par Facebook.

La console de jeu devient hybride (2017)

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En mars 2017 sort la Switch. Une console hybride conçue par Nintendo et pensée pour être à la fois jouable sur un téléviseur ou emportée partout dans sa version nomade. Une machine de son temps à l’ère où les jeux vidéo sur smartphone explosent.

Après l’échec cuisant de la Wii U, la firme japonaise a joué son va-tout pour ce qui représente une belle invention. La console s’est vendue à plus de 41 millions d’exemplaires en moins de deux ans et demi, dont plus de 10 millions en Europe.

Les écrans se font flexibles (2019)

En février 2019, c’est l’effervescence dans les allées du salon Mobile World Congress de Barcelone. Toute la presse se bouscule pour voir les premiers smartphones à écrans pliables. Quelques jours plus tôt, le coréen Samsung avait suscité la curiosité avec son Galaxy Fold, juste avant que le chinois Huawei ne lui emboîte le pas avec Mate X, tandis que d’autres constructeurs moins connus ne présentent cette nouvelle technologie.

Alors que tous les smartphones classiques ne sont finalement que des déclinaisons toujours plus puissantes de l’iPhone présenté en 2007, une première vraie révolution de présente dans le secteur de la téléphonie qui ronronne depuis un certain temps. Et qu’importe si personne ne peut prendre en main ces smartphones d’un nouveau genre, le coup de pub est énorme.

Quelques mois plus tard, pourtant, tout le monde déchante. La commercialisation du premier Galaxy Fold en mai est repoussée, après que des journalistes ont cassé les écrans de leurs modèles de démonstration. Embarrassé, Samsung revoit sa copie avant de relancer la machine en octobre. Cette fois-ci c’est la bonne et l’appareil convainc de son potentiel.

Reste que son smartphone dépasse les 2.000 euros et ne se laisse pas acquérir par le tout-venant. Il n’en demeure pas moins que la technologie promise depuis de nombreuses années est là et celle-ci devrait très largement faire parler d’elle dans la prochaine décennie, augurant de nouvelles approches de design par les constructeurs.

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