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PS5 et Xbox Series X : pourquoi vous ne verrez plus les jeux vidéo comme avant

Toute la gestion de la lumière est opérée de manière réaliste et en temps réel. [© NVidia]

Les jeux vidéo s’apprêtent à changer. Une transformation avant tout visuelle qui porte le doux nom de «ray tracing». Mais le ray tracing c’est quoi ? Et qu’est-ce cela va vraiment changer ?

C’est au salon CES qui se tient cette semaine à Las Vegas que Sony a annoncé que sa future console PlayStation 5, prévue pour la fin d’année 2020, serait dotée d’un processeur pouvant gérer le fameux «ray tracing». Qu’il s’agisse de la PS5 ou de la prochaine console de Microsoft, la Xbox Série X, le terme de « ray tracing » revient à chaque nouvelle annonce ou presque, comme si cette technologie, qui existe déjà depuis 2018 dans l’univers du PC, allait révolutionner l’industrie du jeu vidéo.

Cette technologie n’est toutefois pas nouvelle. Elle est exploitée depuis le milieu des années 1980 dans le domaine de l’animation. Le studio Pixar (Le Monde de Némo, Les Indestructibles…), avec le film Cars en 2006, a fait la démonstration des qualités du Ray Tracing alors que Monstres Academy, sept ans plus tard, enfoncera le clou.

Mais de quoi parle-t-on ? Le ray tracing concerne le rendu réaliste de la lumière dans les films d’animation, de sa propagation dans l’espace (il s’agit de reproduire le trajet des rayons, rays en anglais, de lumière), mais aussi dans les jeux vidéo.

Le but de la manœuvre : accroître le réalisme visuel. Car la lumière se réfléchit, crée des ombres nuancées, se diffracte, se reflète… Bref, la lumière est un véritable casse-tête lorsque l’on crée une œuvre graphique. Ce qui est vrai pour l’animation ou le jeu vidéo l’était déjà il y a des siècles pour la peinture ! Tout comme dans cet art, les effets de lumière étaient jusqu’ici ajoutés à la main par des artistes dédiés dans les jeux vidéo. Le ray tracing, quant à lui, automatise le procédé tout en pouvant multiplier à l’envie ou presque, le nombre d’effets lumineux traités.

Une puissance de calcul colossale

Si la technologie est peu ou prou la même entre animation et jeux vidéo, il est plus difficile de l’exploiter dans ce dernier dans lequel les effets de lumière peuvent être, dans un jeu en 3D, modifiés (et donc calculés) en temps réel à chaque mouvement du joueur. Si celui-ci bouge, la perception des effets lumineux change du tout au tout, obligeant, la console, ou le PC à tout recalculer de façon quasi instantanée. Ce qui demande une puissance de calcul colossale.

Les consoles PlayStation 5 et Xbox Serie X entendent faire de cette technologie un argument de vente, pourtant d’autres comme le constructeur de cartes graphiques Nvidia n’ont pas attendu pour proposer des solutions hardware permettant de traiter les effets de ray tracing. Depuis 2018, le fabricant propose des cartes RTX (traduisez avec Effets Ray Tracing) et multiplie les démonstrations comme récemment avec le jeu Minecraft.

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Des jeux qui exploitent cette technologie sont déjà disponibles comme le récent Call of Duty Modern Warfare, Control ou bien encore Wolfenstein Youngblood. Le résultat est bluffant et augure de ce que à quoi pourraient, à terme, ressembler les jeux vidéo de nouvelle génération.

Toutefois, il existe différents « niveaux » de ray tracing. Celui-ci peut ne concerner que quelques sources de lumières et non pas tous en fonction de la puissance de calcul disponible. Tous les « ray tracing » ne se valent pas. Les effets de lumière présents dans les jeux PS5 ne seront sans doute pas les mêmes que ceux des jeux Xbox Series X qui eux-mêmes n’auront sans doute rien à voir avec les cartes graphiques dernières génération de Nvidia. Une chose est sûre : les jeux vidéo de cette fin d’année 2020 ne ressembleront plus à ceux d’avant. Et la lumière fut !

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