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TikTok : les pratiques de certains influenceurs dénoncées sur Twitter

De nombreux témoignages ont afflué sur Twitter sous le hashtag #Balancetontiktokeur. De nombreux témoignages ont afflué sur Twitter sous le hashtag #Balancetontiktokeur. [©Olivier DOULIERY / AFP]

De nombreux témoignages ont afflué sur Twitter sous le hashtag #Balancetontiktokeur, dénonçant les comportements inappropriés de certains utilisateurs de TikTok, qui profitent notamment de leur notoriété pour obtenir des photos osées de la part de jeunes abonnés.

Ce mouvement de libération de la parole a été lancé après le tweet d’une internaute nommée @dilxgx sur le réseau social à l’oiseau bleu : «Venez on lance le #Balancetontiktokeur pour dénoncer les tdc de ce réseau qui profite de leurs abonnés pour demander des nudes (photos dénudées, ndlr) alors qu’elles sont mineures», a-t-elle écrit ce mercredi 17 juin.

Ce jeudi à 15 heures, près de 56.000 tweets ont déjà été publiés avec le hashtag #Balancetontiktokeur. Des jeunes femmes ont notamment posté des captures d’écrans de leurs conversations avec certains utilisateurs stars de l’application préféré des ados et pré-ados.

«Envoie une photo de toi en soutif (...) Allez c’est bon (…) je veux te voir nue moi», peut-on lire dans l’une d’entre elles, publiée par une adolescente qui indique en légende qu’elle avait 13 ans au moment des faits.

Une autre internaute a même révélé qu’un tiktokeur dont elle était fan lui a soutiré de l’argent pour payer des déplacements. Dans une vidéo, elle explique que le jeune homme en question lui a demandé de payer son trajet en Uber alors qu'il était en voyage à Amsterdam avec son agence.

D’autres ont dénoncé les remarques sexistes, en privé comme en public, de certains utilisateurs, à l’image du tiktokeur ci-dessous, qui a répondu au commentaire d'une abonnée qui se demandait pourquoi les serviettes hygiéniques sont payantes en déclarant : «On (les hommes, ndlr) achète bien des capotes quand on vous soulève», avant d’ajouter que contrairement aux hommes, les femmes ont «l’occasion de trouver un travail en passant sous le bureau».

Après qu’une internaute a pointé l’un de ses tweets dans lequel il avait écrit «Vous cassez pas un peu les couilles avec votre viol là?», le tiktokeur Aloïs a de son côté assuré au fil d’une conversation rendue publique que «la majorité des meufs qui ‘témoignent’ sur Twitter, c’est les mêmes qui font les putes sur les réseaux. Faut pas faire les victimes après.»

A la suite de ces révélations, ce dernier a d'ailleurs fait savoir qu'il avait supprimé son compte.

Alors que les messages continuent de se muliplier, le collectif féministe #NousToutes a tenu à apporter son «soutien à toutes celles qui parlent. Et à toutes les autres». Marlène Schiappa a également réagi sur son compte Twitter. Elle s'est dite «choquée par les témoignages d’emprise, chantage et violences sexuelles».

«Tik Tok est le réseau social de nos enfants & ados, il est nécessaire que ce soit un espace sûr», a écrit la secrétaire chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations qui «demande immédiatement un RDV avec #TikTok» pour que des «mesures drastiques s’imposent !».

Après la publication de cet article, le service communication de TikTok a souhaité réagir en nous contactant, indiquant que «la protection, la sécurité et le bien-être de nos utilisateurs sont une priorité pour TikTok et nous prenons nos responsabilités très au sérieux».

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