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Bodyguard : une appli pour se préserver du cyberharcèlement

L'application compte déjà plus de 50.000 utilisateurs en France. [© Bodyguard]

Alors que 62 % des Français se sont déjà déclarés victimes de cyberharcèlement en 2019, selon une étude menée par Microsoft, de nombreux internautes et mobinautes recherchent des solutions pour s'en préserver.

Et pourquoi ne pas confier cette tâche à une application dédiée ? Une idée reprise par Bodyguard, une solution française qui vient d'opérer une levée de fonds de 2 millions d'euros.

Pensée et destinée à ses débuts pour les jeunes, cette application gratuite compte désormais plus de 50.000 utilisateurs, parmi lesquels des politiques, des influenceurs ou encore des journalistes, personnalités publiques souhaitant se préserver des attaques en tous genres. Réponses haineuses, trolls, insultes, moqueries, menaces, racisme, homophobie ou encore harcèlement sexuel et moral, Bodyguard permet de bloquer les commentaires à la racines en jouant le rôle de «super modérateur»-. Créé par Charles Cohen, un jeune entrepreneur de 24 ans, cette solution analyse aujourd'hui plus de 20 millions de commentaires par mois. 

Une application qui ne se contente pas de censurer les «gros mots». «Bodyguard repose sur un algorithme capable de contextualiser les messages. Un commentaire est ici analysé et nettoyé pour voir les mots ou groupes de mots qui posent problème. A l'issue de cette analyse textuelle découle une modération adaptée et adaptative. Un "t'es nul" ne sera pas nécessairement bloqué, par contre plusieurs "t'es nul" oui», explique Charles Cohen. Il est d'ailleurs possible de régler plusieurs degrés de «tolérance», voire préciser par exemple qu'on ne veut voir passer aucun message raciste.

Partager sans être inquiété

Concrètement, il suffit de lier le compte de son réseau social et de plate-forme de contenu (Twitter, Instagram, Twitch, Mixer et YouTube) et bientôt sur Facebook. L'utilisateur va alors indiquer ses consignes de modération, plus ou moins faibles ou élevées et prioriser le type de message à cibler. L'idée étant de pouvoir partager ses publications en étant sûr de ne pas être embêté ou harcelé. Lors des premiers échanges, certains contenus vont être bloqués, mais l'application peut aller jusqu'à bloquer un interlocuteur pour le bannir. «Bodyguard est bien conforme au RGPD car elle va traiter les messages publics. Il existe aussi une option pour consentir à aller analyser les messages privés. Les données des utilisateurs non-actifs sont d'ailleurs supprimées», précise Charles Cohen.

A l'avenir, le jeune entrepreneur compte développer Bodyguard en proposant une version pour les familles, permettant aux parents d'être alertés si leurs enfants ont des problèmes. Les entreprises pourront également proposer à leurs collaborateurs d'utiliser l'application. Enfin, cette technologie française qui détecte plus de 90 % des contenus haineux entend se développer à l'étranger, notamment en anglais et en italien, avant de viser l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal.

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