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Facebook menace d'empêcher le partage d'articles de presse en Australie

Le géant Facebook menace d'empêcher le partage d'articles de presse en Australie. Le géant Facebook menace d'empêcher le partage d'articles de presse en Australie. [© Olivier DOULIERY / AFP]

Et s'il n'était plus possible de partager des articles de presse en ligne sur Facebook ? C'est la menace brandie ce mardi par le géant américain en Australie, où le gouvernement veut adopter une loi visant à contraindre les géants du numérique à rémunérer les contenus fournis par les organes de presse.

Il s'agit d'un nouveau coup de tonnerre alors qu'un bras de fer a aussi été engagé contre Google. Si Facebook venait à prendre une telle mesure, les Australiens n'auraient ainsi plus le droit de relayer sur le réseau social, ni sur Instagram, des informations nationales ou internationales. La firme américaine affirme que cette décision est «la seule manière de se protéger contre une conséquence qui défie toute logique».

Une déclaration qui n'est pas du goût du secrétaire australien au Trésor Josh Frydenbergs qui a aussitôt rejeté les «lourdes menaces» que fait peser Facebook, parlant même de mesure coercitive. Rod Sims, le directeur de la Commission australienne de la concurrence et de la consommation (ACCC) qui a élaboré ce projet de loi, a quant à lui qualifié cette menace d'«inopportune et mal conçue».

Des médias australiens en grande difficulté

Pour Facebook, il s'agit surtout de montrer les muscles car les mesures que souhaitent adopter le gouvernement australien pourraient bien inspirer d'autres pays. Canberra prépare en effet un projet de «code de conduite contraignant» qui obligerait les géants du Web à rémunérer les médias australiens pour leurs contenus. Ces derniers étant en grande difficulté financière, affirme le gouvernement.

Surtout, ce code prévoit la transparence des algorithmes utilisés pour élaborer l'ordre d'apparition des contenus ainsi que des pénalités atteignant plusieurs millions d'euros en cas d'infraction.

Pour Will Easton, directeur général de Facebook dans la région : «le plus déroutant, c'est que cela obligerait Facebook à rémunérer les groupes de presse pour le contenu qu'ils placent volontairement sur nos plateformes et à un prix ignorant la valeur financière que nous leur apportons». «L'ACCC suppose que c'est Facebook qui profite le plus de sa relation avec les groupes de presse alors qu'en réalité c'est l'inverse», a-t-il ajouté. «Les informations représentent une fraction de ce que les gens voient sur leur fil d'infos et ce n'est pas une importante source de revenus pour nous», plaide Will Easton.

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