En direct
A suivre

Qu'est-ce que le dropshipping, cette pratique qui peut devenir une arnaque ?

[© Roberto Cortese/Unsplash]

Le dropshipping est le nouveau chemin de crête vers lequel s'engouffrent des web marchands et certains influenceurs. Avec la promesse de vendre des produits à très bas coût venus souvent de Chine, ce système commercial exploite à fond la viralité d'Internet et les différentes plates-formes vidéo. Sauf que certains en profitent pour élaborer de vraies arnaques. Mais 2021 devrait réguler ce business lucratif.

Quel est le principe ?

Le dropshipping repose sur un montage que seul Internet pouvait permettre. Il s'agit pour un vendeur ou un site marchand d'utiliser un site ou une chaîne vidéo pour proposer un produit à la vente. Toutefois, le vendeur ne possède ni le produit en question, ni un accès aux stocks. L'idée étant pour le vendeur de communiquer les commandes directement à un fabricant ou un site qui gère les stocks et les envois. En clair, un vendeur joue ici les intermédiaires et vous vend un produit qu’il ne possède pas.

Est-ce légal ?

Concrètement oui, puisque le vendeur ne joue ici que les intermédiaires. Il y a en effet d’un côté un contrat de prestation entre le vendeur et le fournisseur, et de l’autre, un contrat de vente entre le vendeur et le client.

L’essor de la vente en ligne a ainsi porté le succès du dropshipping, permettant presque à tout un chacun de se lancer dans ce type d’affaire à peu de frais. Certains sites, comme Shopify, proposent même des solutions clés en main pour se lancer, en contrepartie ceux-ci prélèvent un pourcentage sur la vente.

Toutefois le gouvernement a commencé à s’interroger sur ce commerce émergeant qui s’appuie généralement sur l’import de produits fabriqués en Chine. Certains sites, comme Wish, s’appuient notamment sur ce business. Sauf que ces plates-formes basées souvent à l’étranger se débrouillent pour vendre sur le territoire français sans payer de TVA, ce qui contreviendrait au droit fiscal en vigueur en France. Les vendeurs étrangers s’appuient quant à eux sur un vide juridique en rapport avec leur statut pour s’exonérer de payer la taxe sur la valeur ajoutée.

UNE NOUVELLE LOI AU 1ER JUILLET

Dans la continuité des débats sur la TVA, que nous soulignions plus haut, dont ne s'acquitterait pas la grande majorité du business lié au dropshipping, l’Etat va légiférer en ce sens. Les vendeurs qui rejoignent les marketplaces proposées ne sont pas encore assujettis à cet impôt.

Un manque à gagner d'environ 7 milliards d'euros par an, selon la commission européenne. Concrètement, le statut des vendeurs en ligne professionnels et l'usage de plates-formes de types marketplaces devront payer cet impôt dont le versement deviendra obligatoire à partir du 1er juillet 2021.

QUELLES SONT LES ARNAQUES ?

Parallèlement, le dropshipping est aussi le théâtre de nouvelles arnaques. Car en servant d’intermédiaires, des vendeurs et certains influenceurs peu scrupuleux mettent en avant une marchandise qu’ils peuvent vendre au prix qu’ils fixent. Plusieurs influenceurs ont ainsi été épinglés sur les réseaux sociaux, parmi les plus célèbres on compte Emma Cakecup, qui avait d’ailleurs plaidé le fait de s’être elle-même faite avoir dans une vidéo publiée en 2019. Une vidéo avait notamment fait scandale en faisant la promotion d’une montre achetée à 1 euro sur le site Aliexpress et revendue plus de 15 euros l’unité, en faisant croire qu’elle en coûtait 70 euros.

Certains avançant des promotions monstres sur des produits high-tech, alors que le vrai prix de vente du produit est encore bien inférieur à la «bonne affaire» mise en avant. De plus, de nombreux clients mettent en avant le fait d’avoir reçu des marchandises non conformes à l’annonce. Le cas d’écouteurs sans fil se révélant être de véritables contrefaçons bas de gamme d’AirPods d’Apple, avait notamment fait du bruit en 2019.

Retrouvez toute l'actualité Numérique ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités