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L'ex-patron de Facebook Australie encourage les utilisateurs à «supprimer l'application»

L'ancien directeur général de Facebook Australie critique la décision de la plateforme de supprimer les articles de presse australiens. [Olivier Douliery / AFP]

La guerre entre l'Australie et Facebook se poursuit. Sauf que cette fois, Facebook perd des alliés dans son propre camp : l'ex-directeur général de Facebook Australie a encouragé les utilisateurs à supprimer l'application.

Il s'est également dit très déçu des actions du réseau social, dans un interview accordé au journal The Australian. A l'origine de la colère de Stephen Scheeler, qui a démissionné de Facebook en 2017 : le récent conflit entre le réseau de Mark Zuckerberg et le gouvernement australien. 

L'Australie a en effet décidé d'examiner un projet de loi visant à obliger la plate-forme numérique à rémunérer les médias. Jusqu'ici, Facebook engrangeait la plupart des bénéfices lorsqu'un article était partagé, au détriment de la presse australienne. 

La décision du gouvernement n'a pas du tout plu à Mark Zuckerberg. Il a riposté en interdisant la publication de tout article sur la version australienne du réseau. Les pages des médias ont été bloquées, et les utilisateurs ne peuvent plus ni lire, ni partager la presse sur Facebook. 

Réaction «arrogante et décevante»

Un coup de pression «très moche», selon Stephen Scheeler. «Je suis fier d'avoir travaillé pour Facebook», a affirmé l'ancien directeur général. «Mais plus le temps passe, et plus je suis exaspéré par tout ça. Pour Facebook et pour Mark, ça devient une question d'argent et de pouvoir. Il ne réfléchit plus à ce qui est juste.»

Le Premier ministre australien Scott Morrison a également réagi à l'offensive de Facebook, en la qualifiant «d'aussi arrogante que décevante». 

Malgré les critiques, le bras de fer se poursuit. Reste à voir qui le gagnera. Google, aussi concerné par le projet de loi, a adopté une autre stratégie que Facebook en signant directement des accords avec des médias australiens. Une solution que Mark Zuckerberg ne semble, pour l'instant, pas prêt à considérer. 

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