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Pinterest interdit tous les contenus faisant l'apologie de la perte de poids

Pinterest est un réseau social qui permet de partager ses inspirations et intérêts à l'aide de contenus «épinglés» sur des tableaux thématiques. [Rich Polk / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

L'été est là et apporte avec lui les habituelles injonctions au «bikini body», ce corps parfait en maillot de bain qui n'existe que sur papier glacé. Elles fleurissent partout ou presque : Pinterest a, de son côté, décidé de bannir toutes les publicités qui font l'apologie de la perte de poids, à compter du 1er juillet.

Ce réseau social, qui permet de partager ses inspirations et intérêts à l'aide de contenus «épinglés» sur des tableaux thématiques, revendique 475 millions d'utilisateurs actifs chaque mois dans le monde. Dernièrement, ses équipes ont travaillé en lien avec la National eating disorder association, qui se consacre à la prévention des troubles alimentaires aux Etats-Unis.

Selon les chiffres de l'entreprise, 60% des usagers de Pinterest sont des femmes. Un public non seulement plus sujet aux Troubles du comportement alimentaire (TCA) mais aussi particulièrement ciblé par les publicités vantant des régimes amaigrissants. Sans compter que la plate-forme a vu «au cours du deuxième trimestre 2020, son nombre d'utilisateurs âgés de moins de 25 ans augmenter deux fois plus vite que ceux âgés de plus de 25 ans». Une audience plus jeune qu'il convient de protéger.

Dans un communiqué publié ce vendredi 2 juillet, le réseau social précise que les contenus qui «idéalisent ou dénigrent certaines morphologies», promeuvent «les produits à porter ou à appliquer sur la peau» pour perdre du poids ou encore font «référence à l'indice de masse corporelle» sont définitivement bannis. La promotion des activités de fitness et les recettes de repas dits «sains» restent autorisées, à condition qu'elles ne soient pas «axées sur la perte de poids».

Ce n'est pas la première fois que Pinterest s'engage en ce sens puisque les images «avant/après» montrant des pertes de poids spectaculaires étaient déjà interdites sur la plate-forme, de même que les publicités vantant les pilules coupe-faim ou tout autre remède prétendu miraculeux pour maigrir.

Sarah Bromma, la responsable des relations publiques du réseau social, estime que cette mesure est d'autant plus nécessaire après cette année de pandémie. «Les gens ressentent une certaine pression à retrouver leur entourage en personne après presque un an, avance-t-elle. Beaucoup de personnes sont en conflit par rapport à l'image qu'elles ont d'elles-mêmes et cela a un impact sur leur santé mentale, particulièrement dans cette période où nous sortons des restrictions face au Covid-19».

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