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Espionnage : tout savoir sur Pégasus, le logiciel au coeur de révélations explosives

L'entreprise NSO Group est au coeur des accusations L'entreprise NSO Group est au coeur des accusations. [JACK GUEZ / AFP]

Un nouveau scandale d'espionnage. Ce lundi 19 juillet, plusieurs médias internationaux et français ont dévoilé comment le logiciel espion Pegasus a été utilisé par des Etats pour surveiller des militants des droits humains, des journalistes ou encore des opposants politiques.

Une entreprise spécialisée dans la surveillance 

Pegasus est développé par une entreprise israélienne : NSO Group. Fondée en 2009, elle s'est progressivement spécialisée dans la surveillance numérique.

Son outil est officiellement créé pour permettre aux Etats de lutter contre le crime organisé. C'est d'ailleurs dans ce but que Pegasus a été vendu au Mexique au début des années 2010. Désormais, d'après les chiffres communiqués par l'entreprise, ce sont environ une quarantaine de pays qui utilisent Pegasus.

Un simple lien suffi à être Infecté

Le fonctionnement de Pegasus a été repéré en 2016 grâce à Ahmed Mansoor, un activiste critique du régime émirati, explique notamment Le Monde. Ce dernier avait en effet reçu un message qu'il trouvait suspect sur son téléphone, l'encourageant à cliquer sur un lien.

Il décide de questionner Citizen Lab, un département de l'université de Toronto (Canada), spécialisé dans les logiciels espions. Ils découvrent alors que le lien dans le message en question, une fois activé par un clic, aurait infecté son téléphone. 

Des failles repérées dans les smartphones

Le logiciel utilise des failles repérées dans les systèmes d'exploitation des iPhones ou des téléphones Android. Grâce à cela, ils peuvent donc s'infiltrer dans presque tous les téléphones de la planète. À partir de là, les possibilités sont presque sans limites pour les utilisateurs du logiciel. Ils ont ainsi accès à toutes les photos, SMS, contacts, appels. Même les applications sécurisées comme Signal ou WhatsApp ne lui résistent pas. 

Plus de 50.000 numéros de téléphone espionnés ont ainsi été retrouvés par Forbidden Stories, un consortium de médias internationaux. Parmi les victimes authentifiées, figurent notamment le journaliste saoudien assassiné en 2018 Jamal Khashoggi, le journaliste mexicain Cecilio Pineda, assassiné en 2017 ou encore le fondateur de Mediapart Edwy Plenel. 

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