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Apple, Facebook, Xiaomi... Le monde s'apprête à basculer dans l'ère des lunettes connectées

Ces nouveaux modèles intègrent des technologies qui se couplent à un smartphone. [© Xiaomi]

Pour les futurologues, c'est la prochaine technologie qui remplacera nos smartphones. Les projets de lunettes connectées se bousculent cette année. Facebook, Xiaomi, Huawei ou encore Google sont déjà sur les rangs, tandis qu'Apple mise sur ses avancées en matière de réalité augmentée.

L'échec cuisant des fameuses Google Glass lancées en 2012 et abandonnées officiellement en 2014 avait à l'époque fait couler beaucoup d'encre, entre fascination pour une technologie avant-gardiste et les risques inhérents à la vie privée et à l'exploitation des données. Il n'empêche, le projet de Google avait un temps d'avance avec ses prototypes arrivés sans doute trop tôt sur un marché qui s'habituait à peine aux smartphones (l'iPhone ayant lancé la «mode» en 2007).

Depuis, les lunettes connectées sont retournées dans les labos de R&D, mais s'apprêtent à faire un retour fracassant. Si Snap Inc. (société mère de Snapchat) avait sorti ces dernières années des modèles dotés de microcaméras dissimulées dans une branche pour prendre des photos, l'objet relevait plutôt du gadget.

Vers une démocratisation dès 2023 ?

En 2021 et 2022, les lunettes connectées devraient passer à la vitesse supérieure. Facebook s'est associé au lunetier Ray-Ban pour concevoir des modèles qui permettent non seulement de prendre des photos et d'enregistrer des vidéos, mais aussi de répondre à des appels et d'écouter de la musique. Appelées Ray-Ban Stories, elles préfigurent de nouvelles interactions sans qu'il soit besoin de sortir son smartphone de sa poche. Par encore lancées en France, elles se trouveront d'abord en Amérique du Nord et au Royaume-Uni, pour un prix estimé à environ 300 dollars (environ 260 euros, NDLR).

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© Facebook/Ray-Ban

De son côté, Xiaomi voit plus loin avec des modèles projetant des informations en réalité augmentée, qui préfigurent davantage ce qui nous attend. Et à l'inverse des tristement célèbres Google Glass qui s'appuyaient sur un petit écran déporté, Xiaomi mise sur un verre qui intègre l'écran pour venir superposer les informations augmentées avec le regard. L'idée est ici d'obtenir plusieurs services comme des infos pour s'orienter dans une ville en mode GPS, lire des informations sur les bâtiments que l'on regarde, lire un message, être notifié d'un appel, obtenir la traduction simultanée d'un texte en langue étrangère... Et comme le montre la vidéo partagée par Xiaomi ci-dessous, les usages peuvent être multiples.

D'autant que la variété des informations que l'on peut trouver dans un tel appareil est déjà présente dans les smartphones. Il suffit d'ouvrir Google Maps et d'activer les expériences en réalité augmentée pour en avoir un aperçu concret.

Les plans d'Apple ont pris plusieurs années

Parallèlement, la réalité augmentée est devenue depuis plus de six ans l'un des chevaux de bataille d'Apple. Avec l'ARkit, la firme à la pomme s'est rapidement imposée comme l'un des champions des expériences VR. Et l'ajout de capteurs LIDAR, capables d'opérer une cartographie en 3D de l'environnement, au sein de ses iPhone 12 Pro et de l'iPad Pro, n'est qu'un premier pas vers l'usage d'une telle technologie au sein de lunettes de ce type.

Déjà baptisée Apple Glass ou iGlass par certains journalistes et spécialistes de la tech, ces lunettes pourraient être commercialisées en 2022 ou 2023, avant d'être améliorées au fil des ans comme c'est le cas pour les smartphones. Apple a surtout pris le temps de faire mûrir un certain nombre de technologies susceptibles d'intégrer de tels produits et d'offrir une expérience maîtrisée. Un futur que le casque Microsoft Hololens 2 permet déjà d'approcher en permettant par exemple de visiter des musées en réalité augmentée ou de permettre à des ingénieurs de travailler ensemble mais à distance sur un produit numérisé en 3D, tandis qu'un chirurgien pourrait obtenir des informations importantes sur un patient tout en ne quittant pas des yeux la table d'opération.

Les opticiens déjà sur les rangs

Et le secteur des lunettes connectées ne devrait pas être déserté par les marques d'optique et les réseaux de magasins d'opticiens. La marque Atol vient par exemple de commercialiser un modèle pensé pour les seniors et créé par la société Bluelinea. Baptisé Atol Zen (photo ci-dessous), ces lunettes intègrent un détecteur de chute. «La chute est la première cause de décès chez les plus de 65 ans et 70 % des chutes sont liées à une mauvaise vision», explique Atol dans un communiqué.

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© Atol/Bluelinea

Nul doute que l'expertise des acteurs du marché de l'optique sera mise à contribution dans le développement des lunettes connectées.

Cela d'autant plus qu'à terme, celles-ci devraient intégrer des technologies et une puissance de calcul qui permettront d'abandonner nos vieux smartphones, voire de combiner leur puissance, pour offrir des expériences immersives et même des solutions d'aide à la prise de décision par le biais d'une IA qui pourrait livrer des informations supplémentaires sur un simple clin d'œil. 

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