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Xenobots : Pour la première fois, des robots vivants s'autoreproduisent

Des robots auto-réplicants. C'est l'avancée scientifique étonnante dévoilée par l'Université du Vermont aux Etats-Unis. Baptisées xenobots, ils s'inspirent du mode de reproduction des cellules.

Créés en 2020 par ces chercheurs, les xenobots sont en effet des organismes synthétiques qui se caractérisent par le fait que leurs cellules sont empruntées à une espèce de grenouilles africaines scientifiquement nommées Xenopus Laevis. Pas plus gros qu'un millimètre de diamètre, ces «robots-vivants» ont récemment démontré leur capacité à se reproduire grâce au processus d'autoréplication cinétique.

Concrètement, les xenobots, qui sont constitués d'amas de cellules, sont capables de s’agréger à d'autres cellules libres pour fabriquer un «xénobot enfant» en seulement cinq jours. Toutefois, l'état de la recherche de l'Université du Vermont souligne que cette reproduction n'était possible qu'une fois, puisque les «nouveaux nés» s'avèrent «trop petits et trop faibles pour pouvoir se reproduire eux-mêmes», est-il précisé dans le document publié par les chercheurs sur le site de l'Académie des sciences des Etats-Unis.

Des applications dans le domaine médical

Les chercheurs n'ont cependant pas dit leur dernier mot sur ces xenobots auto-réplicants, puisque ces organismes artifciels peuvent être recombinés selon la volonté des scientifiques. Dans leur laboratoire, les chercheurs leur ont donc donné différentes formes avec l'appui d'une intelligence artificielle afin d'optimiser ce processus de reproduction. Il en résulte qu'une forme inspirée de la lettre C, permet d'accroître les chances de «répéter cet auto-réplication sur plusieurs générations», est-il expliqué dans The Guardian

Et si l'utilité de créer des robots biologiques peut sembler encore confuse pour le grand public, les scientifiques de l'Université du Vermont y voient la possibilité d'utiliser de tels robots pour intervenir sur des circuits électroniques dans un premier temps. En outre, il s'agit d'un nouveau pas autour de technologies médicales voulant s'appuyer sur des robots capables de voyager dans notre corps. D'autres découvertes liées au projet xénobots ont démontré également la possibilité de permettre à ces organismes synthétiques de marcher ou de nager.

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