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WhatsApp : le FBI pourrait avoir accès à vos données en temps réel

WhatsApp est particulièrement ciblé par le FBI. [© AFP Photo/FBI]

Les messageries peuvent contenir de précieuses informations et lorsque le FBI mène une enquête rares sont celles qui lui échappent. Un document interne du célèbre Bureau fédéral d'investigation des Etats-Unis révèle les données que les enquêteurs peuvent récupérer sur WhatsApp et iMessage notamment.

Dévoilé fin novembre par le magazine américain Rolling Stone, ce document datant de janvier 2021 détaille les procédures et les informations qui doivent permettre aux autorités d'accéder à des comptes d'utilisateurs, dès lors qu'un mandat judiciaire a été délivré par les autorités au sujet d'un ou plusieurs individus. «Les applications de messageries cryptées les plus populaires que sont iMessage et WhatsApp sont également les plus permissives», explique ainsi Mallory Knodel, directrice de la technologie au Center for democracy and technology (Centre pour la démocratie et la technologie).

Dans les faits, WhatsApp est particulièrement ciblé par le FBI, cette application à succès réunissant plus de 2 milliards d'utilisateurs dans le monde. La messagerie, qui appartient au groupe Meta (Facebook, Instagram...), est en effet susceptible de fournir «plus d'informations pratiquement en temps réel sur un utilisateur et ses activités que presque tous les autres principaux outils de messagerie sécurisés», explique-t-on. Ainsi, le document souligne que lorsque le FBI présente un mandat de perquisition, WhatsApp pourra lui remettre «les contacts du carnet d'adresses de l'utilisateur ciblé ainsi que d'autres utilisateurs de WhatsApp qui compte l'individu ciblé dans leurs contacts». Toutefois, les messages échangés qui restent officiellement cryptés de bout en bout demeurent illisibles, même pour WhatsApp, qui ne pourra pas fournir au FBI d'information sur ce point.

icloud également concerné

«Nous examinons, validons et répondons soigneusement aux demandes d'application de la loi sur la base de la loi applicable, et nous sommes clairs à ce sujet sur notre site Web et dans les rapports de transparence réguliers», a expliqué un porte-parole de WhatsApp. L'application indique ainsi quels utilisateurs se parlent, quand ils le font et quels sont les autres utilisateurs présents dans leur carnet d'adresses. 

Parallèlement, le document du FBI indique que les agents fédéraux s'intéressent de près à iMessage, la messagerie incluse dans les iPhone d'Apple et utilisée par plus de 1,3 milliard de personnes dans le monde. Dans le cas d'un mandat de perquisition émit par le FBI, Apple «doit fournir des informations de base sur les abonnés ainsi que 25 jours de données sur les requêtes effectuées dans iMessage, comme les recherches menées dans iMessage par l'utilisateur ciblé, mais aussi quelles autres personnes ont recherché cet utilisateur ciblé dans l'application. Toutefois, cela n'inclut pas le contenu réel du message ou si des messages ont été échangés entre différents utilisateurs», est-il expliqué. Le FBI peut même aller plus loin en réclamant des données supplémentaires sur les iMessage sont archivés via iCloud. Une clé pour décrypter les messages encryptés dans le Cloud peut être remise par Apple aux autorités dans le cas de demandes bien précises.

Reste que l'ensemble de ces données est collecté par le FBI durant des enquêtes particulières (meurtres, grand banditisme, terrorisme...), ce qui doit encadrer l'accès à celles-ci. Toutefois, le document révélé par Rolling Stone démontre que peu de données restent secrètes si les autorités les exigent.

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