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5G : Pourquoi des compagnies aériennes craignent-elles des interférences avec leurs avions aux Etats-Unis ?

[JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs compagnies aériennes ont choisi d'annuler des vols aux Etats-Unis en raison d'installation de nouvelles antennes 5G aux abords d'aéroports.

Emirates, ANA, Japan Airlines ainsi que Air India font partie des premières compagnies à avoir annulé des vols à destination des Etats-Unis cette semaine, alors que la FAA (l'autorité américaine de l'aviation) a tiré la sonnette d'alarme sur de «possibles interférences entre les fréquences utilisées par la 5G et celles utilisées par des instruments de bord essentiels à l'atterrissage des avions dans certaines conditions, et a exigé des ajustements».

Alors que les opérateurs américains AT&T et Verizon devaient activer de nouvelles antennes 5G dans l'ensemble du pays ce mercredi 19 janvier, ces derniers ont choisi de suspendre temporairement leur déploiement. Les autorités craignent en effet «un chaos» dans le ciel des Etats-Unis. Dix compagnies de transport aérien avaient appelé en début de semaine les autorités à intervenir de manière urgente sur la question afin d'empêcher «une importante perturbation» du trafic.

Un problème sur la table depuis deux ans

Un problème pris très au sérieux jusqu'à la Maison Blanche où le président Joe Biden a salué, dans un communiqué, la décision des deux opérateurs afin d'éviter «des perturbations potentiellement dévastatrices», selon lui, du trafic aérien tout en permettant l'activation de la majorité des tours de téléphonie mobile prévues pour la 5G.

Toutefois, AT&T et Verizon s'étonnent que ce déploiement, prévu depuis deux ans, ne soit considéré que maintenant par les autorités. La FAA et les compagnies aériennes du pays «n'ont pas été capables de résoudre la problématique de la 5G autour des aéroports alors même qu'elle a été déployée de façon sûre et efficace dans plus de 40 autres pays», a annoncé à l'AFP un porte-parole de Verizon.

La moitié des aéroports en attente d'une validation

Selon un rapport publié par la FAA en novembre dernier, «certaines fréquences à AT&T et Verizon pour le déploiement de leur 5G, qui vont de 3,7 à 3,98 gigahertz (GHz), sont proches de celles utilisées par les radars, qui fonctionnent dans le spectre des 4,2 à 4,4 GHz». Si le rapport précise qu'il n'y a pas de risque d'interférence directe, «la puissance d'émission des antennes 5G, notamment une partie de celles dirigées vers le haut pourrait poser problème à certains altimètres susceptibles d'être brouillés par ces fréquences proches», explique-t-on en substance.

Pour l'heure, la FAA a validé l'utilisation de certains modèles de radioaltimètres pour 48 des 88 aéroports américains les plus directement affectés par les risques d'interférences. D'où l'inquiétude des compagnies autour des aéroports qui n'ont pas encore obtenu cet aval.

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