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Nomophobie : quel est ce syndrome qui touche les personnes qui ont peur de s'éloigner de leur téléphone ?

Créée par le libraire français Phil Marso en 2001, la journée mondiale sans téléphone n’était qu’un simple défi, à l’époque où le téléphone ne servait encore qu’à téléphoner. [Eirik Solheim / Unsplash]

Alors qu’a lieu aujourd’hui la journée mondiale sans téléphone mobile, les personnes souffrant de nomophobie risquent de ne pas pouvoir y participer. Cette angoisse touche 77% des 18-24 ans qui possèdent un smartphone en France, selon plusieurs études.

Une pathologie très répandue. La journée internationale «sans téléphone mobile» se déroule ce lundi 6 février. Mais il y a fort à parier que les personnes atteintes de nomophobie n'y participeront pas. Et pour cause, cette pathologie empêche les personnes ayant un téléphone portable de s’en séparer.

Créée par le libraire français Phil Marso en 2001, la journée mondiale sans téléphone n’était à l'origine qu’un simple défi à destination de ceux qui s'en servaient pour téléphoner. La technologie a depuis beaucoup évoluer au point d'engendrer une nouvelle phobie, celle de la «No Mobile Phobia» (la phobie du sans téléphone ndlr).

Plusieurs études réalisées entre 2008 et 2012 se sont intéressées à ce phénomène grandissant, touchant 77% des 18-24 ans et 68% des 25-34 ans.

Des signes à ne pas ignorer

Si la nomophobie n’est pas une maladie mortelle, elle peut avoir néanmoins plusieurs répercussions sur la santé. En effet, d'après plusieurs études datant de 2008, les personnes concernées souffrent de troubles du sommeil, d’une perte de certaines capacités cognitives ou encore de troubles musculo-squelettiques (TMS).

Il est important de déceler les symptômes significatifs de cette angoisse. Le fait d’avoir peur de perdre ou de s’éloigner de son téléphone mobile même quelques instants signifie tout simplement qu’une personne est «accro», comme beaucoup d'utilisateurs. Ne supportant pas la séparation, le stress extrême ressenti par les nomophobes peut s’apparenter à une forme d’addiction.

Il suffit alors de faire quelques tests, comme s’éloigner de son portable quelques heures par exemple, lorsque ce n’est pas nécessaire pour le travail. Il est ainsi facile de se rendre compte si l’on supporte ou non de ne pas avoir son téléphone entre les mains.

Les spécialistes conseillent alors de commencer par établir des barrières à ne pas franchir, comme poser son téléphone lorsque l’on mange ou que l’on est en présence de ses amis ou sa famille, afin de garder un lien social avec la réalité. 

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