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Stromae lance le Printemps de Bourges et la saison des festivals

Le chanteur belge Stromae, photographié à Amsterdam le 2 avril 2014, ouvre mardi la 38e edition du Printemps de Bourges [PAUL BERGEN / ANP/AFP/Archives] Le chanteur belge Stromae, photographié à Amsterdam le 2 avril 2014, ouvre mardi la 38e edition du Printemps de Bourges [PAUL BERGEN / ANP/AFP/Archives]

L'omniprésent Stromae lance mardi la saison des festivals en ouvrant la 38e édition du Printemps de Bourges, où sont attendus jusqu'à dimanche une centaine d'artistes, mais aussi des intermittents du spectacle mécontents.

Le phénomène belge, (de son vrai nom Paul van Haver, qui a choisi le nom de Maes-tro à l'envers, NDR), objet d'un engouement inédit depuis le début de la crise du disque, sera incontournable dans les festivals cet été, après une copieuse tournée des Zénith ces derniers mois.

Son concert d'ouverture du Printemps de Bourges mardi soir sous le chapiteau du W (6.500 places) affiche complet.

Il sera précédé sur scène par le concert de Florent Marchet, qui a lui aussi imaginé une odyssée visuelle et sonore atypique pour son très réussi nouvel album "Bambi Galaxy".

Au même moment, les scènes du 22, consacrées aux découvertes, présenteront un panorama de la nouvelle scène rap française, avec Joke, Big Flo & Oli, 3010, Georgio et S-Crew.

Tout le reste de la semaine, une centaine d'artistes se succèderont sur les sept scènes du festival.

Parmi les têtes d'affiche, Shaka Ponk et Skip The Use, fers de lance de la nouvelle scène rock française, promettent d'enflammer le Printemps, mercredi, aux côtés des Britanniques Drenge et Biffy Clyro.

Bertrand Cantat donnera jeudi son premier concert, avec Détroit, dans le cadre d'un festival, quelques jours après le début de sa tournée à Clermont-Ferrand.

Le même soir se produiront sur scène le phénomène Fauve et les Anglais de Metronomy, dont le dernier album, "Love Letters", est une plongée nostalgique dans la pop des années 60.

Vendredi et samedi seront consacrés aux désormais traditionnelles soirées reggae (Winston McAnuff & Fixi, Danakil...) et "rock'n'beat party" (Breton, Kavinsky, Gesaffelstein, Klaxons...), très prisées des festivaliers.

Après Patti Smith l'année dernière, la cathédrale de Bourges accueillera les Tindersticks et leurs invités pour la création de cette 38e édition vendredi.

Le groupe anglais, porté par la voix de baryton du francophile Stuart Staples, y fêtera ses 20 ans de carrière.

 

- Soirées piano -

 

Le Printemps investira un autre bijou patrimonial de la ville, la cour du Palais Jacques Coeur, pour trois soirées intimes autour du piano.

Devant 350 spectateurs, trois artistes proposeront des concerts uniques et leur vision très personnelle de l'instrument : le Canadien Rufus Wainwright, l'intense Benjamin Clementine et le classique mais iconoclaste Alexandre Tharaud.

Catherine Ringer s'installera, elle, pendant trois soirs au théâtre Jacques Coeur pour son projet tango Plaza Francia, monté avec deux membres du Gotan Project.

Le festival devrait aussi être animé par les intermittents du spectacle toujours opposés à la nouvelle convention d'assurance-chômage qui réduit leurs droits à indemnisation.

Vendredi, ils appellent à un "coup d’envoi des actions dans les manifestations culturelles", forme de piqûre de rappel des conséquences de la précédente réforme d'ampleur du régime de l'intermittence, en 2003. Cet été-là, le festival d'Avignon et les Francofolies avaient dû être annulés.

Ils comptent bien profiter de la caisse de résonance que constitue le Printemps de Bourges, qui lance traditionnellement la saison des festivals et où se retrouve la filière musicale pour faire le point chaque année sur la situation du spectacle vivant.

Leur journée d'actions, qui se déroulera aussi à Paris et ailleurs en province, coïncidera avec la venue à Bourges de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, alors que le gouvernement doit donner son agrément à l'accord sur l'assurance-chômage pour que celui-ci entre en application.

D'autres journées de manifestations sont déjà prévues, le 29 avril et le 1er mai.

En coulisses, cette 38e édition marquera un tournant dans l'histoire du festival créé en 1977. Son co-fondateur et patron, Daniel Colling, a décidé de passer la main à la société qui possède déjà Les Francofolies de La Rochelle.

Il restera toutefois aux commandes du festival jusqu'à l'été 2015, le temps de désigner son successeur.

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