Une bande dessinée de circonstance. Alors que les Français entament leur deuxième semaine de confinement et que la peur domine la plupart de leurs conversations, la dessinatrice Mathou publie son nouvel album baptisé «Peurs bleues», aux éditions Delcourt.
L'occasion de décomplexer nos peurs et nos angoisses avec une bonne dose d'humour et d'amour.
Peur de l'avion, peur de l'ascenseur (du confinement?), peur de la voiture, peur du noir, peur de l'abandon, peur des virus (du coronavirus aussi ?)... L'auteure et illustratrice Mathou consacre un album entier à ses peurs, aussi bien personnelles qu'universelles.
Et cette bande dessinée est libératrice. Bien consciente de ses peurs, l'auteure passe outre son égo pour partager avec ses lecteurs ses intimes pensées, de la peur des miroirs, de la peur que «ma fille me quitte» ou encore d'être «une imposteuse» (et que cela se sache)... Et cela fait du bien, en cette période chaotique, de voir à quel point nous ne sommes pas seuls à souffrir de ces phobies les plus souvent irrationnelles.
Passer outre
Développé en deux parties, les phobies du quotidien et les peurs existentielles, l'ouvrage n'est pas un catalogue d'angoisses qui pourrait profondément assombrir l'état d'esprit du lecteur. Non, Mathou partage avec lui ses solutions et astuces pour aller au-delà de ce qui effraie.
Ainsi avec cette bande-dessinée, Mathou nous aide à assumer ouvertement nos peurs, ces petits piments du quotidien. Car n'en doutez plus, on se ressemble tous un peu dans nos phobies.
Mathou, Peurs bleues, Ed. Delcourt, février 2020, 130 pages.