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Mort de Jean-Louis Murat : le chanteur s'est éteint ce jeudi à l'âge de 71 ans

Le musicien devait bientôt sortir un best of. [XAVIER LEOTY / AFP]

Jean-Louis Murat est décédé ce jeudi, a annoncé son ancienne maison de disques. Le chanteur avait 71 ans.

Le rocker provocateur s'est éteint. Jean-Louis Murat est décédé jeudi à son domicile en Auvergne à l'âge de 71 ans, a annoncé à l'AFP son ancienne maison de disques Pias, confirmant des informations de presse.

Auteur-compositeur et interprète, Jean-Louis Murat était né le 28 janvier 1952 à Chamalières dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne. Il a sorti une trentaine d’albums au cours de sa carrière, sur lesquels figuraient notamment les titres «Regrets» chanté en duo avec Mylène Farmer qui fera véritablement décoller sa carrière en 1991, mais aussi «Si je devais manquer de toi» et «Au mont Sans-Souci».  

Il avait récemment annoncé à ses fans qu’un nouveau best-of allait paraître ce 26 mai, rassemblant vingt de ses titres les plus emblématiques.

«Une part de l'Auvergne part avec lui», a réagi sur Twitter le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi.

En plus d’une cadence d’un album par an jusqu'au dernier en 2021, Jean-Louis Murat écrivait également pour d'autres artistes, tels que Françoise Hardy (Memory Divine), et Indochine (Un singe en hiver).

Il avait aussi joué au cinéma, notamment dans «La vengeance d’une femme» de Jacques Doillon en 1990, et «J’ai pas sommeil» de Claire Denis en 1994.

Ours mal-léché

Jean-Louis Murat avait fait scandale à ses débuts avec «Suicidez-vous le peuple est mort», certains médias craignant que ce titre soit une incitation au suicide. La pochette était signée par le photographe des stars Jean-Baptiste Mondino. 

Le chanteur a par ailleurs tout au long de sa carrière cultivé une réputation d’ours mal léché. Volontiers provocateur, il était un client de choix pour des interviews sans filtre. Habitué des déclarations à l’emporte-pièce il avait, par exemple, pris pour cible les chanteuses de la nouvelle génération, dont Angèle dans un entretien publié en 2020 dans Paris Match. «C’est une Chantal Goya 2.0. Ma petite-fille de 8 ans en est dingue. Nous les mecs, elle nous surplombe avec un culot dingue, elle nous dit ‘tu ne regardes pas, tu ne touches pas’ tout en faisant des chorégraphies de peep-show. Mais t’as envie de dire ‘arrête ma fille, arrête’», avait-il dit.

Outsider revendiqué, il n’était pas plus tendre avec ses pairs. «Je ne dirais évidemment pas que j'ai recherché l'insuccès, mais être adoubé par un peuple qui ne jure que par Johnny ou Patrick Bruel m'aurait sacrément embêté», confiait-il aux Inrockuptibles en 2019. Pour lui, l’idole des jeunes faisait partie des «chanteurs minables et ringards» qui ont participé à «cultiver l'abrutissement en étendard national». «Le jour de sa mort, ce fut un soulagement comme un 6 juin 1944 pour la musique. À cause de lui, nous sommes passés pour des tocards pendant cinquante ans», avait-il ajouté.

Pour Le Figaro, Jean-Louis Murat avait qualifié PNL de «vaste et funeste blague» et de «musique macroniste, comme il y eut une musique pompidolienne dont l'acmé fut Téléphone.» «Ce sont des petits Macron qui essaient de faire du pognon en ayant le QI d'une fourchette ! PNL, c'est du niveau du Club Dorothée. Même La Bande à Basile, c'était mieux». 

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