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CANNESERIES : standing ovation pour la série Disney+ «Becoming Karl Lagerfeld»

Quinze ans après «Inglourious Basterds», Daniel Brühl était de retour sur la Croisette, cette fois sur le tapis rose de CANNESERIES, pour la première de «Becoming Karl». © Disney+

Présentée en avant-première au festival CANNESERIES ce dimanche 7 avril, la série Disney+ «Becoming Karl Lagerfeld» avec Daniel Brühl a reçu une standing ovation de trois minutes.

Le public était conquis. «Becoming Karl Lagerfeld» a reçu une standing ovation de trois minutes dimanche lors de sa présentation hors compétition au festival CANNESERIES. Dans cette série destinée à Disney+ et adaptée de la biographie de la journaliste Raphaëlle Bacqué, Daniel Brühl («Good Bye, Lenin !») se glisse dans la peau du célèbre couturier allemand.

Cette production made in France, coréalisée par Jérôme Salle, suit plus précisément l'ascension du couturier au catogan, dans les années 1970, avant son arrivée chez Chanel. Elle commence en 1972, alors que Karl Lagerfeld, 38 ans, aspire à devenir le créateur de mode le plus célèbre, à une époque où Yves Saint Laurent régne en maître. La série met aussi en lumière l’histoire d’amour tumultueuse entre Lagerfeld et Jacques de Bascher.

«J'ai ressenti une énorme responsabilité (au moment de se voir confier le rôle), a expliqué Daniel Brühl à Variety ce dimanche. Karl Lagerfeld est un homme emblématique, que tout le monde connaît. Je voulais donc donner à ce personnage autant de complexité, de vérité, d'honnêteté, d'amour et de passion que possible. Et puis c’est un processus passionnant, parfois intimidant si vous devez jouer quelqu’un comme lui. C'était comme des montagnes russes. Mais j’aime ça de plus en plus à mesure que je vieillis», a-t-il ajouté. 

L'homme derrière la façade

«Il fascinait le monde entier», sans que l'on connaisse réellement l'homme «derrière la façade qu'il s'était créée», a confié le comédien. «Je voulais explorer dans la série qui était cet homme avant qu’il ne devienne célèbre. Je voulais explorer de nombreux aspects avec lesquels j'ai de l'empathie, car en tant qu'acteur, je peux, bien sûr, comprendre un peu les hauts et les bas, le désir d'être aimé, apprécié et respecté, ressentir de la frustration, être vulnérable, fragile, être en dehors de sa culture, comme je l'ai toujours ressenti, ou très souvent. Et à l'époque, imaginez-vous dans la France des années 1970 être allemand et homosexuel et tout ça, et avoir une éducation si stricte à la maison, etc. Et puis avoir la dynamique Mozart-Salieri avec Yves Saint Laurent, un amour pour votre ami, mais aussi la haine, l'envie et la jalousie, et voir l'autre être traité comme un Dieu, comme un artiste...»

Pour se préparer au rôle, Daniel Brühl dit s’être documenté sur le créateur allemand, s'être aussi plongé «dans son domaine intellectuel» en «relisant Proust», de la poésie allemande, ou en regardant «les films qu'il aimait tant» comme «Les enfants du Paradis», comme il l’avait indiqué à l’AFP. «J'ai commencé à me parler en français avec cet accent allemand, à me déplacer en cherchant la bonne gestuelle», avait-il également expliqué. «Il a complètement inventé son personnage, tel Andy Warhol, a aussi confié Daniel Brühl au Figaro. En revoyant ses interviews, je suis frappé par son éloquence, son esprit, sa façade inaccessible, distant, malgré son humour et sa politesse. Ses lunettes, ses chaînes, le catogan, sa minceur étaient une armure».

Pour jouer Lagerfeld, qu’il avait rencontré une fois à Berlin il y a quinze ou vngt ans, Daniel Brühl a non seulement perfectionné son français, mais aussi appris à marcher avec de petits talons comme l'icône de la mode. Sur la manière de se mouvoir, le déclic est d’ailleurs survenu en essayant les chaussures à talons de son personnage, a-t-il dit. Et c’est à l’image d’un «matador» que l’acteur s'est dès lors attaché avant chaque prise.  

La presation de Daniel Brühl a conquis la Croisette dimanche. De quoi donner encore plus envie de découvrir la série, dès le 7 juin sur Disney+.

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