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Mort de Paul Auster : les personnalités rendent hommage à l’écrivain américain disparu

Rachida Dati, Jack Lang, le festival de Cannes saluent la mémoire de Paul Auster. [RAFA RIVAS / AFP]

L’écrivain américain Paul Auster est décédé hier à l’âge de 77 ans, des suites d’un cancer du poumon. Ce mercredi, de nombreuses personnalités rendent hommage à l’auteur de la «Trilogie new-yorkaise». Un artiste unanimement salué, qui avait su séduire tout particulièrement le public français.

Le monde de la culture en deuil. De nombreuses personnalités ont pris la plume ce mercredi 1er mai pour célébrer le géant de la littérature Paul Auster, décédé à New York hier, de complications d’un cancer du poumon, à l’âge de 77 ans.

Auteur de plus d’une trentaine d'ouvrages traduits dans plus de quarante langues, dont sa célèbre «Trilogie new-yorkaise» (1987), qui lui a donné accès à la notoriété, il était particulièrement aimé en France, pays avec lequel il entretenait des liens puissants et où il a notamment vécu durant sa jeunesse, traduisant Breton, Mallarmé, Michaux et Dupin, a ainsi souligné la ministre de la Culture Rachida Dati. «Paul Auster était plus qu’un ami de la France, un amoureux de sa culture. Écrivain et traducteur, il a fait beaucoup pour faire connaître la littérature française outre-Atlantique. La culture française perd un grand passeur», a noté la ministre sur le réseau X.

Même émotion du côté de Jack Lang, ancien occupant de la rue de Valois qui salue «un titan littéraire», un «conteur incontournable et engagé d’une Amérique vibrante», dont les «livres nous entraînaient dans les vertiges intranquilles de l’âme humaine». «Passionné par la France et sa culture, il parlait notre langue à la perfection», a réagi ce dernier.

Une plume et un sondeur de l'Amérique également célébré par Gaël Hamayon, ex-conseiller au ministère de la Culture et maire adjoint de Porspoder, dans le Finistère, qui rend hommage à un «architecte des songes». «Dans le silence des pages, une légende s'est endormie. (…) Ses mots, comme des échos dans l'éternité, continueront d'inspirer et d'émerveiller les âmes en quête d'aventure et de sens», conclut ce dernier.

Le monde du cinéma en deuil

Le festival de Cannes a, quant à lui, salué l’auteur également scénariste et réalisateur de «Smoke» (1995), «Brooklyn Boogie» (1995), co-réalisé avec Wayne Wang, mais aussi «Lulu on the Bridge» (1997) et «La vie intérieure de Martin Frost» (2007) dirigé seul.

«Avec la disparition de Paul Auster, l'une des voix les plus ferventes de la ville qui ne dort jamais s'est éteinte. Le talent de cet immense romancier américain (…) avait porté jusqu'au grand écran. Également scénariste, acteur et réalisateur, Paul Auster avait été membre du Jury des longs métrages en 1997. Grande tristesse d'apprendre qu'il nous a quittés», ont réagi ses organisateurs sur le réseau X.

Un artiste protéiforme également célébré par L’institut Lumière, pour qui Paul Auster était «l’un des plus grands écrivains américains du 20e et 21e siècle. New York n’aura jamais autant vibré que dans ses pages», a noté l’institut sur les réseaux.

Une disparition qui laisse par ailleurs les anonymes en proie à la tristesse ce mercredi, dont plusieurs piochent dans l'œuvre du romancier pour partager leur émotion, citant par exemple son dernier ouvrage «Baumgartner», publié à la fin de l'année dernière. «Silence côté batterie, silence côté moteur, une véritable panne et peut-être définitive», y notait Paul Auster, dans cet ultime ouvrage, écrit alors qu'il était malade. 

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