Le fonds de gestion chinois Hongyang a acquis l’année dernière de nombreuses terres agricoles du département de l’Indre. Ses intentions restent inconnues, et le procédé inquiète.
La société a acquis 1.700 hectares de terres agricoles dans le département. Des transactions qui posent question. En effet la méthode employée, bien que légale, ne brille pas pour sa transparence. Dans les faits, les acquéreurs ont demandé aux exploitants de se regrouper en société agricole, avant d’en racheter 98% des parts sociales.
Une manœuvre qui exclut tout droit de regard dès lors que la cession des parts de société agricole n’atteint pas les 100%. Une manière de court-circuiter les Safer (sociétés pour l’aménagement foncier rural), supposées être informées de toutes cessions, et normalement prioritaires pour les transactions de terres agricoles.
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Surévaluation du prix
Par ailleurs, le rachat de ces terres s’est fait à un prix très nettement supérieur à celui du marché puisque les terres ont été cédées à 15.000 euros l’hectare contre a peu près 4.000 habituellement. Une situation qui pourrait, à moyen terme, menacer la compétitivité de l’agriculture française qui ne pourra jamais s’aligner sur des standards de prix aussi élevés.
Enfin, l’avenir des terres rachetées est totalement inconnu, le groupe Hongyang étant pour le moins obscur. Si son site internet renseigne une société spécialisée dans les équipements pour stations-services, les informations sur leurs intentions restent opaques.