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Grèce : la France conteste la suspension des mesures d'allègement de la dette

"Les expressions individuelles ne sont pas des expressions collectives de l'Eurogroupe", a souligné Michel Sapin. [AFP / ARCHIVES]

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, a contesté jeudi la décision de la présidence de l'Eurogroupe de suspendre les mesures d'allègement de la dette grecque, rappelant que ces mesures avaient été adoptées "sans aucune condition".

"Les expressions individuelles ne sont pas des expressions collectives de l'Eurogroupe", a affirmé Michel Sapin lors d'une conférence de presse, dans une allusion implicite à l'Allemagne, pays qui a demandé la suspension de ces mesures. "Les dispositions d'allègement de la dette seront mises en oeuvre", a insisté le ministre, rappelant que cette décision était "le premier pas fait par les pays de l'Eurogroupe pour tenir leurs engagements vis-à-vis de la Grèce". Il a "souhaité que les incompréhensions soient levées au plus vite", soulignant "qu'aucun gouvernement n'avait autant tenu les engagements pris" que celui d'Alexandre Tsipras.

Le porte-parole du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, avait annoncé la veille, à la demande de l'Allemagne, la suspension des mesures d'allègement de la dette grecque, accordées début décembre par la zone euro à Athènes en échange de réformes,après l'annonce par M. Tsipras, de nouvelles mesures sociales.

Mesures chiffrées à 617 millions d'euros

Au coeur de la discorde, deux mesures sociales annoncées par le Premier ministre grec Alexis Tsipras : le rétablissement d'un 13ème versement annuel --supprimé lors de précédentes mesures d'austérité-- pour les plus basses pensions de retraite, ainsi qu'un report de la hausse de la TVA sur les îles de l'est égéen, où s'entassent actuellement plus de 16.000 migrants et réfugiés, "tant que dure la crise des réfugiés". Des mesures chiffrées à 617 millions d'euros et annoncées trois jours à peine après qu'Athènes ait obtenu de l'Eurogroupe de petites mesures d'allègement de sa dette, dites "de court terme", car elles pouvaient être prises rapidement.

Malgré trois plans successifs de soutien financier par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) depuis 2010, la dette grecque s'élève à 315 milliards d'euros en 2016, ce qui représente environ 180% du PIB.

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