En direct
A suivre

Les marées accélèrent la fonte des glaciers et l’élévation du niveau de la mer, selon une étude américaine

Entre 2016 et 2022, les cycles de marée plus chauds ont occasionné un trou de plus de 200 mètres dans la face intérieure du glacier Petermann au Groenland. [NASA/AFP]

Une étude publiée par des glaciologues américains ce lundi 8 mai a révélé que les marées océaniques ont accéléré la fonte de l’imposant glacier Petermann au Groenland, ayant un effet similaire sur l’élévation globale du niveau de la mer.

Une découverte qui fait froid dans le dos. Une étude publiée par des glaciologues américains ce lundi 8 mai a révélé que les marées océaniques ont accéléré la fonte de l’imposant glacier Petermann au Groenland, ayant un effet similaire sur l’élévation globale du niveau de la mer.

Les scientifiques de l'université de Californie à Irvine et du Jet Propulsion Laboratory de la NASA ont fait une importante découverte, relayée dans la revue scientifique PNAS ce lundi. 

Ils ont constaté que la ligne d'échouage du glacier, à savoir la zone où la calotte glaciaire s’étend au-dessus de l’océan, pouvait se déplacer selon les marées quotidiennes. Ils ont pu observer qu’elle migrait «de 2 à 6 kilomètres à mesure que les marées montent et descendent».

le réchauffement climatique comme amplificateur

Ce phénomène est amené à s’amplifier avec le réchauffement climatique. Au printemps dernier, les températures de surface de la mer ont déjà atteint leur niveau le plus élevé jamais enregistré. D’après la NASA, la fonte des glaces du Groenland est le principal facteur de l'élévation du niveau de la mer, en nette expansion ces dernières années.

Déjà alarmantes, les projections ne prennent pourtant pas en compte cette nouvelle découverte. «Ces interactions glace-océan rendent les glaciers plus sensibles au réchauffement des océans», a expliqué Eric Rignot, professeur à l'Université de Californie du Nord et chercheur au JPL de la NASA, dans un communiqué relayé par CNN

«Ces dynamiques ne sont pas prises en compte dans les modèles. Si nous devions les inclure, cela augmenterait les projections d'élévation du niveau de la mer de 200 %, non seulement pour le glacier Petermann, mais aussi pour tous les glaciers qui se terminent dans l'océan, c'est-à-dire la majeure partie du nord du Groenland et l'ensemble de l'Antarctique», a conclu l’expert.

Entre 2016 et 2022, les cycles de marée plus chauds ont occasionné un trou de plus de 200 mètres dans la face intérieure du glacier Petermann le long de la ligne d’échouage, soit plus que deux statues de la Liberté empilées.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités