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Doubs : un ex-militant RN condamné à 18 mois de prison avec sursis pour des tags sur des mosquées

Les différentes associations religieuses et culturelles ont obtenu collectivement plus de 20.000 euros de dommages et intérêts. [Illustration tribunal de Besançon SEBASTIEN BOZON / AFP]

Dix-huit mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité. Voici la condamnation prononcée lundi 25 avril par le tribunal correctionnel de Besançon à l’encontre de Quentin Le Derout, candidat RN aux départementales 2021, pour avoir tagué plusieurs mosquées du Doubs en novembre dernier.

Le 7 novembre dernier, l’homme de 23 ans a peint des croix de Lorraine, symbole de la résistance et du gaullisme, sur une mosquée et sur les locaux de deux associations turques à Montlebon et Pontarlier. Il a récidivé le 20 novembre 2021 en s’attaquant cette fois-ci aux mosquées Fontaine Ecu et Sounna de Besançon.

Après avoir reconnu les faits devant le tribunal, l’ancien candidat RN aux élections départementales de juin 2021 dans le Doubs a ainsi écopé de dix-huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, ainsi que de cinq ans d’inéligibilité pour «dégradations d’édifices affectés au culte». Une sentence plus clémente que les réquisitions initiales du procureur, réclamant une peine de deux ans de prison, dont un ferme, assortie de cinq ans d’inégibilité.

«Nous aurions aimé qu'une peine de prison ferme, même courte, soit prononcée, face à la gravité des faits (…) On espère que ce jeune homme pourra rebondir, et qu'un jour il présentera peut-être des excuses. J'espère aussi que cette condamnation apaisera les fidèles de notre communauté, dont certains ont leurs grands-parents qui ont participé à la libération de la France pendant la Seconde guerre mondiale», a expliqué Khalid Jarmouni, en charge de la mosquée Fontaine Ecu, en réaction au verdict prononcé.

Les différentes associations religieuses et culturelles, qui avaient pour la plupart dénoncé des «provocations islamophobes» à l’époque des faits, se sont constituées parties civiles et ont obtenu collectivement plus de 20.000 euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice matériel et moral.

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