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Homme tué par balle lors d'un refus d'obtempérer dans le Nord : le policier mis en examen

Un policier de la bac a ouvert le feu sur un individu qui refusait de se soumettre à un contrôle Un policier de la bac a ouvert le feu sur un individu qui refusait de se soumettre à un contrôle. [FRED TANNEAU / AFP]

Le policier qui a fait feu sur un jeune homme, mardi à Neuville-en-Ferrain (Nord), lors d'un refus d'obtempérer, a été mis en examen ce mercredi.

Auteur d'un coup de feu ayant provoqué la mort d'un conducteur refusant d'obtempérer, mardi dans le Nord, un policier a été mis en examen ce mercredi pour des «faits de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

Les faits s'étaient déroulés vers 3h du matin à Neuville-en-Ferrain, près de Tourcoing (Nord). Selon le récit de la procureure de Lille, Carole Etienne, un équipage de police a voulu contrôler les «occupants d'un véhicule muni de fausses plaques d'immatriculation». 

Le conducteur de la voiture, un jeune homme de 23 ans, originaire de Roubaix, a alors démarré «brusquement afin de s’y soustraire». «Dans la fuite, un policier parvenait à ouvrir la portière côté conducteur afin d'extraire l'individu et faisait usage de son arme à une reprise. Le conducteur du véhicule est décédé sur place malgré l'intervention des secours», a poursuivi la procureure.

un seul coup de feu tiré

La victime a été «mortellement blessée par un seul tir au niveau des côtes au côté gauche», précise le parquet ce mercredi.

Selon une source policière, ce jeune homme était «connu pour plusieurs faits lourds de stupéfiants et de recel». Il devait effectuer une peine de six mois de prison à la suite d'un «défaut de réalisation d'un travail d'intérêt général», la «décision d'écrou datant de juin 2022».

Le passager du véhicule a, lui, été placé en garde à vue «pour recel de vol de véhicule et complicité de refus d'obtempérer».

«il aurait pu être écrasé»

L'avocate du policier, Me Manon Dugast, plaide la légitime défense : «il assume pleinement son geste, convaincu qu'il n'a pas eu d'autre option». «Il a été touché (par le véhicule, NDLR), il y a constatation médicale, il aurait pu être écrasé», argumente l'avocate. «Au moment de la tentative d'interpellation, le véhicule a été mis en mouvement de façon extrêmement violente», a-t-elle indiqué.

«C'était la première fois qu’il tirait, parce qu'il n'avait pas d’autre échappatoire», a-t-elle insisté, décrivant un agent au «parcours exemplaire» et aux «états de service irréprochables», «très respecté, très humain, très soutenu».

Dans cette nouvelle affaire de personne tuée au cours d'un refus d'obtempérer, les investigations ont été confiées à la Direction zonale de la police judiciaire et à l'IGPN, la «police des polices».

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