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Disparition de Lina dans le Bas-Rhin : pourquoi l'alerte enlèvement n'a-t-elle pas été déclenchée ?

Lina, 15 ans, a disparu dans le Bas-Rhin depuis le samedi 23 septembre. Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte mais la procédure alerte enlèvement n'a, pour le moment, pas été déclenchée.

L'inquiétude grandit dans le Bas-Rhin alors que Lina, 15 ans, a disparu depuis le samedi 23 septembre. L'enquête et les battues se poursuivent mais la procédure alerte enlèvement, elle, n'a pas été déclenchée. L'ancien magistrat Georges Fenech explique à CNEWS que cela est dû au manque de preuves.

Mis en place en 2006, ce dispositif «oblige tous les médias, pendant au moins trois heures et toutes les 15 minutes, à diffuser des messages sur tout le territoire national», rappelle-t-il. Elle a «des résultats extrêmement positifs» puisque «pratiquement 100%» des mineurs recherchés via l'alerte enlèvement ont été retrouvés.

Mais cette procédure ne peut être déclenchée que si les enquêteurs ont la preuve formelle qu'il y a eu enlèvement. Pour l'activer, la procureure de la République de Saverne, Aline Clérot, devrait demander «avis et consultation auprès du ministère de l'Intérieur». Sauf qu'en ce qui concerne Lina, il y a tout au plus une «suspicion d'enlèvement», mais pas de certitude.

Pour l'heure, seule une enquête pour disparition inquiétante a donc été ouverte. Cette décision a été prise par la procureure, «sur les éléments que lui ont fourni les enquêteurs de la gendarmerie», et en s'appuyant sur «l'article 74-1 du code de procédure pénale».

Perquisitions, auditions et bornages téléphoniques

Concrètement, cette procédure d'une durée de 8 jours permet à la magistrate de mobiliser différentes «moyens coercitifs» pour tenter de retrouver Lina. Georges Fenech évoque notamment la vérification «des bornages téléphoniques», la réalisaton de «perquisitions» ou même d'«auditions dans le voisinage».

Ces investigations ont déjà permis de repérer le lieu où le téléphone de l'adolescente a borné pour la dernière fois. «Les chiens qui ont tenté de tracer son parcours» ont d'ailleurs «marqué» cet endroit.

Si au bout des 8 jours impartis la procédure de disparition inquiétante ne donne rien, «il est habituel que le procureur de la République saisisse cette fois un juge d'instruction pour recherche des causes de la disparition», indique Georges Fenech. Dans ce cas, il reviendra à ce magistrat de mettre en place les moyens nécessaires pour comprendre ce qui est arrivé à Lina.

La trace de cette jeune fille a été perdue samedi 23 septembre, sur le trajet de 3km séparant son domicile de la gare de Saint-Blaise-la-Roche. Lina devait se rendre à Strasbourg pour rejoindre son petit ami mais elle n'est vraisemblablement jamais montée dans le train. Sa famille est sans nouvelles d'elle depuis.

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