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Face à «deux élèves ingérables», toute une classe de CM2 se met en grève

Cette «classe morte» a été particulièrement réussie, puisque 21 élèves sur 24 ont suivi le mouvement et ne se sont pas présentés à l'école. [©Ali Ahmad DANESH/PEXELS]

Encouragés par leurs parents, les élèves d’une classe de CM2 de l’école primaire de Malaunay, en Seine-Maritime, se sont mis en grève, ce vendredi 1er décembre, pour protester contre les comportements violents de deux de leurs camarades.

Une journée banale s’annonçait ce vendredi 1er décembre, dans l’école primaire de Malaunay, mais c’était sans compter sur la grève d’une classe de CM2. Cette «classe morte» a été particulièrement réussie, puisque 21 élèves sur 24 ont suivi le mouvement et ne se sont pas présentés à l'école.

Une mobilisation lancée par les parents eux-mêmes, afin de manifester un ras-le-bol général, en raison du comportement ingérable de deux élèves. Ces derniers provoqueraient une ambiance pesante, avec des actes de violences à la fois physiques et verbales.

Des élèves poussés à bout

Si cette décision assez radicale a été prise par les parents d’élèves de cette classe de CM2, ce n’est pas sans raison. Les conséquences des agissements de ces deux enfants perturbateurs se faisaient ressentir au-delà des murs de l’école.


Selon les dires d’une maman, rapportés par France 3 Normandie, sa fille, âgée de neuf ans, s’opposait à l’idée d’aller à l’école chaque matin. «Elle n’en peut plus. Elle est à la limite de la phobie scolaire. Alors, aujourd’hui non plus, je ne l’ai pas ramenée à l’école», une situation poignante qui n’était malheureusement pas isolée.

D’autres camarades ont raconté à leurs parents subir des insultes, des agressions physiques et parfois même des vols. Des propos choquants qui les ont poussés à agir, «on n’accable pas ces deux élèves. Mais quand on voit nos enfants sortir en pleurant de l’école, forcément, on se mobilise».

«C’est en train de se régler»

«Les deux élèves en question se battent en cours, insultent leur enseignante, frappent les autres gamins. La maîtresse est allée jusqu’à donner des casques anti-bruit pour les élèves qui avaient du mal à se concentrer», a déclaré Cédric, un autre parent d’élève.

En premier recourt, le directeur de l’école a reçu les deux familles concernées. Afin d’apaiser les tensions, le directeur a tenté de rassurer les autres parents, en déclarant que la situation était «en train de se régler». Cette entrevue n’aurait, en réalité, rien changé aux comportements des deux enfants.

En conséquence, l’affaire est remontée jusqu’à l’inspectrice de l’Éducation nationale en charge de la circonscription, qui se serait opposée à l’idée de changer les deux élèves de classe. En effet, celle-ci a expliqué avoir missionné une équipe d’enseignants spécialisés pour apporter des solutions et réinstauré un climat de calme et de sérénité dans cette classe.

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