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Procès de Monique Olivier : la perpétuité avec 22 ans de sûreté requise contre l'ex-femme de Michel Fourniret

Une peine de prison à perpétuité avec une période de vingt-deux ans de sûreté a été requise contre Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret, jugée depuis le 28 novembre dernier aux assises de Nanterre (92) pour des faits d’enlèvement, de séquestration, de viols et de meurtres sur trois mineures entre 1988 et 2003.

Jugée aux assises de Nanterre pour des enlèvements, séquestrations, viols et meurtres, la réquisition criminelle à perpétuité a été requise contre Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret. 

«Pour Monique Olivier, les victimes ne sont que de simples objets. Elle est incapable de ressentir les dégâts qu’elle a causés. Il n’y a aucune raison de faire une différence avec le procès de 2008. Elle n’a pas changé, ou tellement peu, ou tellement tard», a déclaré les avocats généraux, Stéphanie Pottier et Hugues Julié, dans leur réquisitoire ce lundi matin. «Je vous demande de la condamner à la réclusion à perpétuité, avec période de sûreté de vingt-deux ans. Cette peine sera confondue avec la peine qu’elle exécute déjà. La fin de la période de sûreté est fixée aujourd’hui au 5 décembre 2035», ont-ils poursuivi. 

L’ex-femme de Michel Fourniret est jugée depuis le 28 novembre dernier pour complicité dans l’enlèvement d’Estelle Mouzin en 2003, de Marie-Angèle Domèce en 1988 et Joanna Parrish en 1990, ainsi que pour les viols et meurtres de ces deux dernières. 

Un rôle actif pointé

L’accusation, qui a requis pendant plus de trois heures, a souhaité aller à l’encontre de l’image de femme soumise aux vices de son époux, qui a été complice malgré elle des crimes commis par Michel Fourniret.

Les avocats généraux ont notamment souligné le fait que Monique Olivier a cherché à mettre en confiance Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish, sachant pertinemment qu’elle les conduisait droit vers la mort. Son silence pendant plus de quinze ans sur le sort d’Estelle Mouzin a également été rappelé par les avocats généraux. «Madame Olivier, vous n'êtes pas complice à ce moment-là, vous êtes auteur du choix de vous taire», a déclaré Stéphanie Pottier. 

«C'est la peine maximale qui a été demandée parce que les crimes commis le justifient, pour moi les réquisitions du parquet vont dans le sens de ce que demandaient les familles de victimes que je représente», a réagi Me Seban, avocat des familles Parrish et Mouzin. 

Le verdict est attendu ce mardi. 

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