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Affaire Grégory : la justice ordonne des analyses complémentaires

À la demande des parents de Grégory Villemin, retrouvé mort à l’âge de 4 ans dans la Vologne (Vosges) en 1984, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a ordonné ce mercredi 20 mars «des expertises complémentaires» liées à cette affaire.

Un nouveau rebondissement dans l'«affaire Grégory». La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon (Côte-d'Or) a ordonné mercredi 20 mars, sur demande de la famille de Grégory Villemin, «des expertises complémentaires» liées à sa mort en octobre 1984.

Le procureur du Haut-Jussé, Thierry Pocquet, a précisé que la juridiction avait «essentiellement» accordé «des vérifications techniques et des expertises scientifiques complémentaires aux actes déjà ordonnés» auparavant. Le procureur a aussi confirmé que cette décision faisait suite «à des demandes d'actes de la partie civile» formulées par les parents de la victime, Christine et Jean-Marie Villemin.

Me Marie-Christine Chastant-Morand, l’une des avocates des parents de Grégory, a confié ce jeudi qu’elle et ses deux clients sont «satisfaits» de ces nouvelles analyses décrétées. «Ça montre qu'en définitive, la justice se donne les moyens de [...] tenter d'arriver à la vérité», a ajouté cette dernière.

Pour rappel, le corps de Grégory Villemin, alors âgé de 4 ans, avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984. Les enquêteurs s'étaient orientés vers un cousin du père. Inculpé d'assassinat et écroué, il avait été remis en liberté mais tué peu après par Jean-Marie Villemin. L'affaire s'était ensuite concentrée sur un «corbeau» visant la famille Villemin via de multiples lettres anonymes menaçantes, sans parvenir à lever le mystère.

De nouvelles analyses ADN et de l’audiométrie vocale

Me Marie-Christine Chastant-Morand a révélé jeudi 21 mars que la famille du petit Grégory avait demandé de «l’audiométrie vocale» et des analyses d’ADN complémentaires «pour faire des rapprochements entre certaines personnes de la famille et les profils et les mélanges ADN que l'on a au dossier».

«Compte-tenu des progrès de la science, il y a une expertise de faisabilité qui a été ordonnée, pour déterminer ce qu'il est possible de faire en termes de comparaison de voix avec les enregistrements du corbeau que l'on a au dossier», a ajouté cette dernière.

Selon RTL, les nouvelles expertises porteront notamment sur des comparaisons des ADN retrouvés sur les cordelettes qui entouraient le corps de l'enfant, son anorak, son menton et certains courriers du «corbeau». Les comparaisons seront faites avec les ADN de Michel Villemin, l'oncle du garçon et de plusieurs membres de la famille élargie.

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