L'Olympique Lyonnais se déplace samedi 11 février sur la pelouse de l'En Avant Guingamp à l'occasion de la 25e journée du championnat de France de Ligue 1. Un match à suivre en direct à partir de 17h sur Canal+ Sport.
Les Guingampais auront à coeur de se relancer après s'être inclinés (0-2) au Stade Vélodrome mercredi. Actuellement neuvièmes, une nouvelle défaite risquerait de les faire tomber dans la seconde partie du classement.
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Pas besoin de réfléchir trop longtemps pour désigner le favori entre Guingamp, 9e avec 31 points et Lyon, 4e avec 40. En théorie du moins, car les Bretons sont la bête (rouge et) noire des Lyonnais cette saison, leur infligeant deux revers cinglants, les deux fois dans leur antre du Parc OL.
Le premier échec, (1-3) lors de la 10e journée, a marqué le point bas de la saison des Rhodaniens. En tête à la pause, ils s'étaient liquéfiés en deuxième période et ne pointaient alors plus qu'au 10e rang au classement. Cette défaite avait eu le mérite de provoquer une sérieuse remise en question du groupe, auquel le président Jean-Michel Aulas avait fixé comme objectif d'atteindre la trêve avec 31 points, lui qui n'en comptait que 13 ce soir là. Un objectif atteint et même dépassé (34 points), puisqu'ils ont engrangé huit succès lors des 12 matches jusqu'à la trêve, toutes compétitions confondues.
Seules ombres au tableau de cette belle série: une courte défaite contre le Paris SG (1-2), mais surtout une élimination pour leur entrée en lice en 8e de finale de la Coupe de la Ligue contre... Guingamp. 2-2 au terme des 90 minutes, après avoir été menés deux fois, et 4-3 aux tirs au but... Une défaite humiliante puisque Jean-Michel Aulas avait fait de la participation à la finale, qui se déroulera au Parc OL le 1er avril, un objectif majeur pour le groupe. Lyon a d'autant plus de raisons de ses méfier de Guingamp que l'horaire du match - 17H00 - lui a été particulièrement défavorable depuis le début de la saison.
L'OL a du mal contre les «petits»
Hormis un succès à Toulouse (1-2) lors de la 11e journée, Lyon a toujours perdu à cette heure-là, que ce soit le samedi ou le dimanche, et contre des équipes à sa portée: Dijon (4-2), Bordeaux (3-1), Lorient (1-0), Guingamp (3-1), Caen (3-2) et Lille (2-1). "Parfois, c'est vrai, on a du mal à se motiver contre les petites équipes", avait reconnu récemment Nabil Fékir.
Mais samedi, Lyon aura une bonne occasion de remettre les pendules à l'heure. Sérieux et appliqués, mercredi, contre Nancy (4-0), les hommes de Bruno Genesio se sont donnés de l'air sur leurs poursuivants, avec 4 points d'avance sur Saint-Étienne, Marseille et Bordeaux, même si le gouffre de 12 points qui les sépare du podium semble d'ores et déjà enterrer tout rêve de Ligue des champions la saison prochaine.
Pour autant, le Guingamp que Lyon va défier a perdu beaucoup de sa superbe. Spécialiste de la chasse au gros lors de la phase aller, comme le montrait encore leur succès contre le Paris SG pour la 18e journée (2-1), l'En-Avant connaît une panne spectaculaire depuis, avec 2 points pris en 6 journées.
Guingamp sera aussi diminué par l'absence de son stoppeur Jérémy Sorbon, blessé, et sans qui il n'a jamais gagné en huit matches cette saison. Mais Guingamp «reste une équipe difficile à manoeuvrer», a averti vendredi Gérald Baticle, l'adjoint de Bruno Genesio, malade, qu'il remplaçait exceptionnellement lors de la conférence de presse.
Lyon, de son côté, sera privé notamment de Corentin Tolisso, expulsé pour un tacle très violent sur Fabien Lemoine lors du derby perdu (2-0) à Saint-Etienne, qui lui a valu deux matches de suspension.
L'occasion pour Antoine Kombouaré de donner un coup de griffe à son adversaire. «J'ai une inquiétude par rapport à l'arbitrage. (...) On voit l'agression préméditée de Tolisso et on nous dit que ça ne vaut que deux matchs ?», s'est interrogé le coach en conférence de presse, accusant la LFP d'avoir cédé devant «la toute puissance de Lyon et de (Jean-Michel) Aulas», son président.
Toujours est-il qu'avec le 16 de finale d'Europa League contre l'AZ Alkmaar et les réceptions de Dijon et Metz en championnat d'ici la fin février, Lyon pourrait bien être à un tournant dans sa saison.