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Eric Raoult nie toute violence sur sa femme

L'ancien ministre Eric Raoult, maire UMP du Raincy, le 14 juin 2007 à Paris [Joel Saget / AFP/Archives] L'ancien ministre Eric Raoult, maire UMP du Raincy, le 14 juin 2007 à Paris [Joel Saget / AFP/Archives]

L'ancien ministre Eric Raoult, maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis), a démenti jeudi toute violence conjugale sur sa femme, dont il est aujourd'hui séparé, à son procès devant le tribunal correctionnel de Bobigny.

Invité à venir s'exprimer à la barre, l'ex-député de Seine-Saint-Denis, âgé de 57 ans, a décliné d'une voix calme son identité, à quelques mètres de son épouse et ancienne attachée parlementaire, Corinne Raoult, cheveux blonds taillés très court et veste de cuir noir.

Interrogé par le tribunal, M. Raoult a contesté les faits qui lui sont reprochés. "Je ne l'ai jamais frappée. Oui, il y a eu des insultes. Mais je ne l'ai pas frappée", a-t-il répété.

Les époux, en instance de divorce, s'étaient refusés à tout commentaire avant l'audience.

L'ancien ministre de la Ville est accusé d'avoir giflé, bousculé et insulté son épouse à plusieurs reprises entre décembre 2011 et octobre 2012. Jugé pour "violences sur conjoint" et "menaces ou actes d'intimidation", il encourt une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

M. Raoult, qui a perdu en juin son siège de député, nie toute violence physique sur sa femme. "Je l'ai insultée, c'est vrai. Mais dire à son épouse, qui a 15 ans de moins que vous, +tu t'habilles comme une salope+, ce n'est pas une violence conjugale", avait-il assuré, le 10 octobre, sur Europe 1.

L'élu connaît depuis plusieurs mois des problèmes de santé, qui lui ont valu d'être hospitalisé, notamment l'été dernier, après un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu dans sa mairie du Raincy. Son procès, initialement prévu fin novembre, avait été renvoyé pour des raisons médicales.

Electron libre et "grande gueule", Eric Raoult a défrayé la chronique à plusieurs reprises. En 2004, il avait réclamé le rétablissement de la peine de mort pour les auteurs d'actes terroristes. En juin 2012, il avait proposé la candidature de Nicolas Sarkozy au prix Nobel de la paix afin que soit "reconnue la part essentielle de (son) action internationale durant son quinquennat".

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