En direct
A suivre

Moselle : grève de la faim d'enseignants pour le départ de la directrice

Malgré la grève, les cours sont maintenus pour ne pas pénaliser les élèves. [AFP / ARCHIVES]

Cinq enseignants du petit collège de Falck (Moselle) ont entamé lundi une grève de la faim pour obtenir le départ de la directrice, dont la gestion de l'établissement est controversée au sein du personnel, a-t-on appris mardi auprès de l'un d'eux.

 

Depuis l'arrivée en septembre de la nouvelle directrice, les conditions de travail du personnel éducatif, mais aussi administratif et technique, se seraient "très vite dégradées", selon le professeur d'EPS Dominique Hoffmann, l'un des grévistes de la faim, qui continuent à assurer leurs cours pour ne pas "pénaliser les élèves", a-t-il précisé à l'AFP.

M. Hoffmann a dénoncé un "dénigrement systématique du personnel" par la directrice, accusée aussi de "harcèlement quotidien" envers certains membres du personnel administratif. Par ailleurs des actes de violences et d'incivilités d'élèves ne seraient "pas sanctionnés, voire niés" par la principale.

 

15 réclament son départ

Au total une quinzaine d'enseignants du collège, sur 24 au total, ont formé un collectif pour réclamer son départ, tandis que d'autres membres du personnel de l'établissement la soutiennent.

Certains parents d'élèves ont aussi eu "des gros soucis" avec la directrice, en étant ignorés de sa part ou "mal reçus", selon Valérie Poésy, vice-présidente de l'association des parents d'élèves FCPE du collège, qui soutient "à 100%" les professeurs en rébellion.

 

"Pas de faute professionnelle"

Toutefois "il n'y a pas de faute professionnelle avérée" de la part de la directrice, les faits qui lui sont reprochés n'étant "pas forcément très précis" mais plutôt de l'ordre du "ressenti", selon Sylvie Thirard, secrétaire générale de l'académie de Nancy-Metz, interrogée par l'AFP.

Appliquer une sanction d'un côté ou de l'autre "n'est pas forcément la solution pour arriver à faire redémarrer l'établissement", a-t-elle encore estimé. "Il y a de la souffrance des deux côtés (...), donc on essaie d'arriver au final à une solution acceptée par les deux parties", via des mesures de médiation et d'accompagnement du personnel, a-t-elle ajouté.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités