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La consommation des ménages en baisse de 1,1% en novembre

Des clients dans une grande surface le 18 août 2015 à Rodez [PASCAL PAVANI / AFP/Archives] Des clients dans une grande surface le 18 août 2015 à Rodez [PASCAL PAVANI / AFP/Archives]

La consommation des ménages en biens s'est repliée de 1,1% en novembre, soit la plus forte contraction enregistrée depuis janvier 2014, a annoncé mercredi l'Insee dans un communiqué.

Cette baisse est principalement due à "la chute de la consommation d'énergie" et au "recul des dépenses d'habillement", explique l'Insee, qui attribue ce repli principalement aux températures clémentes de l'automne et non aux attentats. L'Insee n'écarte pourtant pas totalement cette eventualité.

Pour octobre, l'Institut national de la statistique et des études économiques a par ailleurs révisé à la hausse son estimation, à -0,2% contre -0,7% annoncé auparavant, en raison notamment de nouvelles informations sur la consommation d'énergie. Ces chiffres ne prennent en compte que la consommation de biens et pas celle de services.

Dépenses en textile en baisse, consommation alimentaire en hausse

Selon l'Insee, la baisse des dépenses en énergie a atteint en novembre 5,6%, soit le plus fort recul depuis juin 2013. "Les températures moyennes de novembre ayant été particulièrement douces après un mois d'octobre un peu frais, les dépenses de chauffage" se sont amoindries, explique l'Insee. Les dépenses en textile, habillement et cuir ont quant à elles reculé de 4,7%, après avoir déjà baissé de 1,2% en octobre et 0,6% en septembre. Ce repli est là encore "probablement du fait de températures clémentes", selon l'institut.

Les dépenses en biens durables ont en revanche légèrement rebondi (+0,5% après -2,0% en octobre), les achats d'automobiles s'étant stabilisés après la forte baisse du mois précédent (+0,1% après -3,5%). La consommation alimentaire a elle aussi progressé (+0,6%), pour la première fois depuis juin 2015, du fait notamment d'une "consommation accrue de produits agroalimentaires".

La consommation des ménages est traditionnellement un moteur important de la croissance en France.
Selon l'Insee, cette dernière devrait fléchir au quatrième trimestre, essentiellement sous l'effet des attentats, pour s'établir à 0,2% du PIB contre 0,4% prévu jusqu'alors. Cette baisse n'aura toutefois pas d'impact sur la croissance pour l'ensemble de l'année, estimée par l'Insee à 1,1%, un "niveau inédit depuis quatre ans", mais qui reste inférieur à celui de la zone euro (1,5%).

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