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MacronLeaks : piraté, En Marche ! dénonce une tentative de déstabilisation

En février dernier, le mouvement En Marche! avait fait savoir qu'il avait été victime d'attaques informatiques.[JOEL SAGET / AFP]

Alors que les Français s'apprêtent à élire leur prochain président dans moins de vingt-quatre heures, des dizaines de milliers de courriels de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron ont fuité sur Internet.

La fuite a eu lieu deux heures à peine avant la clôture de la campagne officielle. Dans un communiqué publié dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 mai, l'équipe du candidat Emmanuel Macron explique que «les fichiers qui circulent ont été obtenus il y a plusieurs semaines grâce au hacking de boîtes mail personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement». Et met en garde «ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents afin de semer le doute et la désinformation».

Destabiliser la fin de campagne

Il s'agit de dizaines de milliers de courriels de toute l'équipe de campagne d'En Marche qui ont été mises en ligne sur le forum américain 4Chan, et relayées par le site de Julian Assange, WikiLeaks. Il s'agit principalement de discussions internes, de notes des synthèses, de factures, de photos ainsi des éléments de comptabilité. 

En l'espace de quelques heures, ces documents ont été massivement diffusés sur les réseaux sociaux, avec le hastag #MacronLeaks. Pour le moment, rien de compromettant ne semble avoir été publié.

Pour l'équipe de l'ancien ministre de l'Economie, «cette opération relève manifestement de la déstabilisation démocratique, comme cela déjà vu aux Etats-Unis pendant la dernière campagne présidentielle».

Toutefois, le site WikiLeaks a fait savoir que délai, soit trente-six heures avant le second tour de l'élection, était trop court pour que cela ait un impact.

Des réseaux pro-Trump à la manoeuvre

En février dernier, le mouvement En Marche! avait fait savoir qu'il avait été victime d'attaques informatiques et avait accusé la Russie ou des agences russes, d'être derrière. 

Selon Nicolas Vanderbiest, spécialiste de la propagation des informations sur les réseaux sociaux, ce serait des comptes Twitter américains pro-Donald Trump qui sont à la manoeuvre. Les mêmes qui pendant la campagne américaine avaient relayé des «fake news» - fausses informations.

D'ailleurs, ce sont ces mêmes comptes qui auraient été au coeur de la propagation de la rumeur du compte offshore d'Emmanuel Macron aux Bahamas, démentie depuis par le candidat. Le parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête préliminaire, notamment pour divulgation de fausses nouvelles et faux.

Alors que la période de réserve a débuté vendredi soir à minuit, le mouvement En Marche! a saisi, vendredi soir, la Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle. La CNCCEP a ainsi recommandé aux médias «de ne pas rendre compte du contenu» des informations diffusées et a rappelé que «la diffusion de fausses informations est susceptible de tomber sous le coup de la loi». 

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