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Les experts du sida à Paris pour faire le point sur la recherche

Trente-quatre ans après la découverte du virus du VIH, les chercheurs butent toujours sur sa capacité à se dissimuler dans certaines cellules du système immunitaire [RONALDO SCHEMIDT / AFP/Archives] Trente-quatre ans après la découverte du virus du VIH, les chercheurs butent toujours sur sa capacité à se dissimuler dans certaines cellules du système immunitaire [RONALDO SCHEMIDT / AFP/Archives]

Quelque 6.000 spécialistes du sida se réunissent à Paris à partir de dimanche pour faire le point sur les avancées de la recherche, qui explore des voies indirectes pour lutter contre le virus, en attendant de parvenir à l'éradiquer ou à trouver un vaccin.

Trente-quatre ans après la découverte du virus du VIH, les chercheurs butent toujours sur sa capacité à se dissimuler dans certaines cellules du système immunitaire, formant des réservoirs viraux qui se réactivent si on arrête le traitement.

Aussi, la recherche s'emploie à maintenir le virus en sommeil le plus longtemps possible, à limiter les effets secondaires des traitements et à améliorer les moyens de prévention.

«Éradiquer complètement le virus du corps d'un malade, c'est très difficile, voire impossible», juge Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), un organisme public de recherche américain.

Rémission sans antirétroviraux

«Donc nous nous concentrons surtout sur la rémission sans antirétroviraux», explique ce spécialiste du sida à l'AFP. Cette «rémission fonctionnelle» n'est pas une guérison : le VIH est toujours présent mais si affaibli qu'il ne peut ni se multiplier ni se transmettre à une autre personne pendant une durée prolongée, même en l'absence de traitement quotidien.

Actuellement, les personnes séropositives doivent prendre tous les jours des antirétroviraux. Ces médicaments apparus dans les années 1990 ont révolutionné la vie des patients. Mais ils présentent encore beaucoup d'effets indésirables (diarrhée, démangeaisons, nausées, maux de tête...) et les fournir tout au long de la vie à des millions de malades revient très cher. Fin 2016, 19,5 millions de personnes y avaient accès, soit un peu plus de la moitié des 36,7 millions de porteurs du VIH, selon l'ONU.

Le coût d'une année de traitement dans les pays à faible revenu varie de 75 euros à plus de 1.000 euros lorsque le traitement de première intention n'est pas efficace, car il arrive de plus en plus souvent que le virus développe des résistances.

«Nous ne pouvons nous permettre de continuer à financer une épidémie d'une telle proportion», avertit Linda-Gail Bekker, chercheuse au Desmond Tutu HIV Centre (Afrique du Sud) et présidente de la Société internationale du sida, qui organise la conférence à Paris.

En 2016, le sida a tué 1 million de personnes et 1,8 million de nouvelles contaminations ont eu lieu.

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