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Macron, sous pression, ne veut pas «céder aux Cassandre»

Le président de la République Emmanuel Macron (deuxième en partant de la droite) lors du séminaire de rentrée du gouvernement à l'Elysée le 28 août 2017 [CHRISTIAN HARTMANN / POOL/AFP] Le gouvernement était réuni pour un séminaire de rentrée à l'Elysée. [CHRISTIAN HARTMANN / POOL/AFP]

Emmanuel Macron, en forte chute dans les sondages après trois mois de présidence, a réuni lundi matin à l'Elysée son gouvernement pour affronter une rentrée sous tension, avec la présentation dès jeudi des très décriées ordonnances réformant le droit du travail.

«Certains prédisent le pire. Il ne faut jamais céder aux Cassandre. Certains peut-ête même le souhaitent. Mais si nous sommes là, c'est pour faire, avec détermination», a déclaré Emmanuel Macron à l'ouverture de ce séminaire, exhortant son gouvernement au «volontarisme».

Mais «l'entrée dans l'atmosphère est difficile pour Jupiter», a résumé Olivier Faure (PS), président du groupe Nouvelle gauche à l'Assemblée.

Le chef de l'Etat voit à nouveau sa cote de popularité chuter, avec 40% de personnes satisfaites dans le sondage Ifop publié par le JDD. Soit 22 points de baisse depuis son élection. Et seulement 37% le jugent en mesure de «réformer efficacement» le code du travail selon une étude Odoxa pour RTL.

«Les Français considèrent que nous n'allons pas assez vite». «On a eu un mois de juillet qui était très budgétaire», a concédé dimanche le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

Les autres ténors d'un gouvernement habituellement discrets ont également apporté leur contribution. «Il y a une impatience française», a expliqué lundi Bruno Le Maire (Economie). Mais «ce qui compte c'est de travailler non pas pour l'opinion, mais pour la Nation», a dit Gérald Darmanin, l'autre ministre de Bercy issu de la droite. «Peut être que les Français s’interrogent parce qu’ils voient des mesures parcellaires sans comprendre le lien entre les unes et les autres», a jugé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

«La France n'est pas un pays réformable»

Jean-Michel Blanquer (Education), Muriel Pénicaud (Travail) et Stéphane Travert (Agriculture) se sont également exprimés. Le chef de l'Etat pourrait d'ailleurs le faire lui-même très prochainement.

Pratiquement muet sur la scène intérieure depuis son élection, Emmanuel Macron n'a pourtant pas tardé à réagir longuement, et depuis l'étranger, aux mises en garde de François Hollande à quelques jours de la publication des ordonnances sur le droit du travail.

La semaine dernière, lors de sa tournée en Europe de l'Est, il a affirmé que «la France n'est pas un pays réformable» et que «les Français détestent les réformes».

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