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L'écrivain Jean d'Ormesson est mort

Pétillant, souriant et infatigablement, Jean d’Ormesson regardait toujours la vie avec passion et désinvolture.[AFP]

L'écrivain et académicien Jean d'Ormesson est mort à 92 ans dans la nuit de lundi à mardi. Véritable star de la littérature, il incarnait « l’esprit français » dans toute sa splendeur.

Elu en 1973 à l'Académie française, éditorialiste et ancien directeur du Figaro (1974-1977), il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages. Sa carrière littéraire avait explosé en 1971 avec "La Gloire de l'Empire", récompensé par le Grand Prix de l'Académie française. En 2015, il avait reçu la récompense suprême de tout écrivain français, être édité dans la collection La Pléiade des éditions Gallimard.

Pétillant, souriant et infatigablement, Jean d’Ormesson regardait toujours la vie avec passion et désinvolture. Tout au long de sa carrière, ses livres rencontraient un succès constant. Il n’avait de cesse de le répéter : la littérature était pour lui un plaisir suprême auquel il s’adonnait avec le même enthousiasme depuis plus de cinquante ans. 

« J’ai toujours soutenu que la littérature n’était ni un devoir, ni une corvée, ni un hochet futile, ni un instrument de combat, ni une pédanterie laborieuse, mais un plaisir », réaffirmait-t-il dans la préface de La vie ne suffit pas, anthologie des souvenirs de l’Immortel et de ses passions. Dans ce recueil d’œuvres choisies, se glissait une biographie sentimentale de Chateaubriand, son auteur fétiche, une Histoire de la littérature, ou encore un roman, paru en 2001, Voyez comme on danse.

Hypokhâgne, khâgne, Ecole normale supérieure, agrégation de philosophie : Jean d’Ormesson avait appris le bon usage des mots durant ses études de littérature. A ce sujet, il aimait citer son père : «J’ai compris, quand tu auras passé l’agrégation, tu voudras faire ta médecine, encore sept ans d’études, et quand tu auras fini ta médecine, tu découvriras que tu as la foi et tu voudras devenir jésuite, quatorze ans d’études ». 

Tout cela, il l’avouait, «oui, c’était une façon d’échapper à la vie réelle», car déjà à l’époque, il y avait en lui «cette envie secrète d’écrire» mêlée de sentiments contradictoires.

 

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