C’est un rapport alarmant qu’a présenté ce mercredi à l’Assemblée le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, au sujet du Grand Paris Express et de son calendrier de réalisation.
Les Sages ont en effet émis «de sérieuses interrogations sur la capacité à respecter les échéances olympiques de 2024», pour la construction de ces quatre nouvelles lignes (15,16,17 et 18), du fait notamment «d’évaluations initiales fragiles» et des contraintes techniques.
Le rapport appelle ainsi à «une révision du phasage du projet et de son périmètre». De son côté, Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a elle-aussi évoqué devant les sénateurs des retards pris sur les travaux, et annoncé qu'un calendrier «recalé sur des bases réalistes» devrait être présenté dans les prochains jours.
D’autant que la facture continue à flamber : le chantier, chiffré à 19 milliards d’euros en 2010, est finalement estimé à plus de 38 milliards d’euros par la Cour des comptes. Soit une augmentation de 81 %.
Des économies devraient donc être à l’ordre du jour. Mais reste à savoir si elles n’impliqueront qu’un allongement des délais, ou empêcheront aussi la construction de certaines gares. La décision officielle d’Emmanuel Macron, qui ne cesse d’être reportée, est donc très attendue.