«Le crime n'a pas de genre», c'est le thème de la nouvelle campagne d'Europol qui mobilise les internautes dans la traque des plus grands criminels européens. Chacun des 22 Etats membres était invité à mettre en lumière un ou une fugitive. Pour la France, il s'agit justement d'une femme : Jessica Edosomwan.
Cette Nigériane de 26 ans, soupçonnée d'être membre d'un réseau de proxénétisme installé dans la moitié sud de la France, est recherchée depuis qu'elle a échappé à une interpellation en 2018.
Ce réseau de proxénétisme est soupçonné d'avoir exploité une soixantaine de prostituées. Des femmes nigérianes que l'on faisait venir en Europe avant de les forcer à vendre leur corps pour rembourser les frais.
«On leur expliquait également qu'elles faisaient l'objet de rites vaudous qui étaient extrêmement préjudiciables pour elles» et leurs familles, restées au Nigeria, faisaient l'objet de «pressions», explique Jacques Croly-Labourdette, chef de la Brigade nationale de recherche des fugitifs interrogé par France Inter.
Are women equally as capable of committing serious crimes as men? The female fugitives featured on https://t.co/SWHRuXpsNQ prove that they are. Discover their crimes and help us catch #EUMostWanted fugitives: pic.twitter.com/fbpdZw72gp
— Europol (@Europol) October 18, 2019
Jessica Edosomwan, aurait exploité «quatre à cinq prostituées sur la région lyonnaise». Elle était notamment chargée de transférer l'agent récolté par ces femmes jusqu'au Nigeria.
«Se donner le maximum de moyens possibles pour pouvoir interpeller cette personne»
Lors du démantèlement du réseau, en 2017 et 2018, vingt-six personnes ont été arrêtées. Seule Jessica Edosomwan est passée entre les mailles du filet. En montrant le visage de la femme la plus recherchée de France, Jacques Croly-Labourdette espère «se donner le maximum de moyens possibles pour pouvoir interpeller cette personne».
Il s'agit de la troisième campagne de ce genre lancée par Europol. Depuis le lancement de la première, il y a trois ans, 21 fugitifs ont été retrouvés grâce aux renseignements apportés par le grand public.