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Tout savoir sur les «brigades» chargées d’identifier les contacts des personnes testées positives au coronavirus

Alors que le gouvernement a annoncé le prolongement de l'état d'urgence sanitaire, ce samedi 2 mai, le ministre de la Santé Olivier Véran a présenté les mécanismes de traçage des chaînes de contamination du virus via la mise en place de «brigades» dont leur rôle sera d'identifier les contacts des personnes testées positives au coronavirus.

Ce «système d’information» vise à déterminer les chaînes de contamination de la maladie et «identifier toute personne susceptible de transmettre le virus» en «répertoriant les personnes malades et les personnes contacts des personnes malades», a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran, ce samedi 2 mai.

Quelle sera leur mission ?

«Dans chaque département, nous constituerons des brigades chargées de remonter la liste des cas contacts, de les appeler, de les inviter à se faire tester en leur indiquant à quel endroit ils doivent se rendre, puis à vérifier que ces tests ont bien eu lieu et que leurs résultats donnent bien lieu à l'application correcte de la doctrine nationale», a expliqué Edouard Philippe.

Comment seront-elles composées ?

A en croire le chef du gouvernement, les membres de ces brigades pourront avoir des profils divers : équipes de l'Assurance maladie, de centres communaux d'action sociale, de mairies, de départements ou encore d'associations comme la Croix-Rouge. «C’est aux équipes locales qu’il reviendra d’organiser ces brigades», a précisé Edouard Philippe.

«Vu la taille de notre pays, il faut tabler sur environ 30 000 personnes : des médecins généralistes, des soignants, des membres du milieu associatif, les services sanitaires des mairies... Sans cela, cela ne marchera pas », avait jugé le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, dans Le Monde le 26 avril.

Un dispositif efficace ?

Dans son avis du 20 avril dernier, le Conseil scientifique estime «Le processus opérationnel de suivi et d'isolement des contacts doit reposer sur [...] la conjugaison de deux approches complémentaires : par enquête intensive autour de tous les nouveaux cas et la mobilisation d’outils numériques en cours de développement». Or le Premier ministre a annoncé à l'assemblée que l'application dédiée, StopCovid, n'était pas encore opérationnelle.

En outre, le travail de ces brigades devrait être plus difficile selon les environnements. «Ce qui m'inquiète c'est la différence qu'il peut y avoir entre Paris, l'Ile-de-France et les autres régions. Dans les régions à forte densité, ça va être compliqué de détecter tous les contacts», a estimé sur CNEWS le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-S.

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