Afin d’éviter d’éventuels débordements, la préfecture de l’Ariège a décidé d’interdire la marche blanche en hommage à l'ours tué par une arme à feu dans les Pyrénées, qui devait se tenir ce samedi 20 juin à Foix.
Cet appel à manifester, lancé par l’association pour la protection des animaux sauvage (ASPAS), «est susceptible de créer des tensions entre les partisans de la réintroduction de l’ours et des acteurs du monde rural du massif pyrénéen», a justifié ce jeudi la préfète Chantal Mauchet dans un communiqué.
«Les projets d’organisation d’une contre-manifestation et les vives tensions entre les deux parties observées sur plusieurs canaux de diffusion, dont les réseaux sociaux», a-t-elle poursuivi, précisant également que cette interdiction permet de limiter la «propagation du Covid-19».
De son côté, l’ASPAS, qui avait également organisé une randonnée hommage ce dimanche, regrette que «l’État, qui a pourtant annoncé vouloir porter plainte suite à la mort de l’ours, cède aussi facilement à la pression de la petite mafia anti-ours qui sévit dans les montagnes ariégeoises.», a-t-elle écrit dans un communiqué.
#Ours @ariegeledpt La @Prefet09 interdit la marche blanche pour l'ours tué par balles qui était prévue ce samedi 20 juin à Foix... Explications dans notre communiqué https://t.co/tz65PrBAdf pic.twitter.com/Aq5gy5qDBQ
— ASPAS (@ASPASnature) June 18, 2020
L'animal, âgé de 4 ans, a été retrouvé mort le 9 juin dernier dans une zone de haute montagne, sur la commune d'Aulus-les-Bains, près de la station de ski de Guzet.
Quelques jours plus tard, l’ONG Sea Shepherd a proposé d’offrir 10.000 euros à celui ou celle qui aiderait à retrouver le tireur qui a abattu l’ours. Après quoi les participations se sont enchaînées et la somme promise a finalement atteint les 30.000 euros.
C'est le deuxième ours retrouvé mort dans les Pyrénées cette année. En avril, la dépouille de Cachou, un mâle né en 2015, avait été découverte dans le Val d’Aran (Espagne), sans que les causes de sa mort n'aient jusque là été divulguées.