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Seine-Maritime : l'autorisation d'abattre 1.430 renards suscite la polémique

Une opération de «régulation» dénoncée. [Photo d'illustration / CC / Jordan Desroches].

C'est un arrêté préfectoral en date du 20 juillet dernier qui avait mis le feu aux poudres. Un texte qui avait autorisé l'élimination de 1.430 renards d'ici à 2021. Mais une association, One Voice, a contesté cette décision devant la justice, qui doit se prononcer ce jeudi 20 août.

La justice doit ainsi dire ce jeudi à midi si elle annule ou non l'arrêté préfectoral. Elle devra départager d'un côté l'État, qui estime que les renards prolifèrent et causent des «déprédations sur le petit gibier et plus particulièrement sur les perdrix».

Et de l'autre, l'association de défense des animaux One Voice, qui milite pour le «droit absolu des animaux au respect». 

Pour l'avocate de One Voice, Elise Craye, l'arrêté préfectoral est inconséquent dans la mesure où «de l'aveu même du schéma départemental de gestion faunique, le nombre de facteurs qui interviennent dans la survie du petit gibier est tel qu'il n'y a pas de corrélation» entre les renards et les perdrix, a-t-elle plaidé.

Mais du côté des pouvoirs publics, «dire qu'il n'y a aucune corrélation, c'est un peu rapide».

«Certes, on n'est pas sûrs que ces mesures vont porter leurs fruits mais on est sûrs qu'en abattant un certain nombre de renards on limite le risque sanitaire pour les populations», répond ainsi Sophie Messmer, la responsable juridique de la direction départementale des territoires et de la mer.

Dégâts dans les élevages de volailles

Des cas de gale sarcoptique ont été rapportés de façon assez significative dans le département. Des renards ont été retrouvés «dans un très mauvais état sanitaire», a également ajouté pour la préfecture Alexandre Herment, chef du service Environnement.

Quant à l'impact du renard sur la volaille, également évoqué par l'arrêté, «la partie adverse dit qu'il n'y a aucun dégât sur les élevages professionnels, c'est un fait», a reconnu Sophie Messmer mais les dégâts sur «les élevages particuliers sont démontrés».

Selon One Voice, seule plaignante dans cette affaire, des arrêtés similaires ont été annulés en référé en 2019 dans l'Eure et en Moselle et en 2018 en Meurthe-et-Moselle. 

Mais l'arrêté avait été vivement critiqué également par France nature environnement et par le maire adjoint EELV de Rouen, Jean-Michel Bérégovoy.

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