Dans les Alpes-Maritimes comme dans les autres régions frontalières, la Police Aux Frontières contrôle désormais les automobilistes entrant sur le territoire français. Mais certains sont dispensés de présenter un document attestant d’un dépistage négatif récent au Covid-19. Ce qui ne manque pas de faire polémique.
Depuis le lundi 1er février à minuit, les automobilistes arrivant d’Italie sont contrôlés par la Police Aux Frontières, au péage de La Turbie, à l’est des Alpes-Maritimes. Des barrages filtrants identiques sont tenus par des forces de l’ordre dans d’autres secteurs frontaliers du département, comme Menton ou la Vallée de la Roya.
Conducteurs et passagers sont alors obligés de présenter un test PCR récent attestant qu’ils ne sont pas porteurs du coronavirus. Mais, les personnes ne disposant pas de ce document ne sont pourtant pas contraintes de rebrousser chemin. Elles écopent d’une contravention de 135 euros et peuvent continuer leur route sur le territoire français. Seules les personnes qui n'ont pas de passeport ou titre de séjour en règle se voient refuser l'entrée en France.
Les Alpes Maritimes dans le rouge
Dans les Alpes-Maritimes (où le virus circule activement, avec un taux d’incidence de 540 cas pour 100 000 habitants), le chef de file de Debout La France Jean-Marc Chipot monte au créneau contre cette nouvelle mesure sanitaire annoncée fin janvier par le Premier ministre Jean Castex. «Quel est donc l’intérêt d’une obligation de test négatif si passer outre n’entraîne pas l’expulsion immédiate du territoire pour y empêcher l’importation et la diffusion de l’épidémie et de ses variants ? s’interroge-t-il. Le manque flagrant de moyens fait perdre à cette mesure son aspect systématique pourtant seul capable d’en garantir l’efficacité».
routiers, mineurs et travailleurs frontaliers dispensés
Cette mesure de contrôles aux frontières souffre quelques autres exceptions. Par exemple, les chauffeurs routiers ne sont pas contraints de présenter un test PCR négatif. «Une tolérance est également accordée aux mineurs», ajoute Emmanuelle Joubert, la directrice départementale de la PAF. Les Français résidant en Italie dans un «bassin de vie» de 30km peuvent aussi gagner la France sans passer de test, dès lors que leur résidence principale se trouve de l’autre côté de la frontière. Enfin, les travailleurs frontaliers sont également dispensés de ce justificatif pour pénétrer sur le territoire.