Les forces de l'ordre ont procédé ce mardi au démantèlement du camp de migrants de Grande-Synthe (Nord), sur lequel se trouvaient environ un millier de personnes.
L'évacuation a commencé à 8h ce matin et s'est achevée vers 14h. Selon un communiqué de la préfecture du Nord, 663 personnes ont accepté la mise à l'abri, et ont été transportées dans 23 bus vers des centres d'hébergement du Nord mais aussi d'autres régions. La préfecture a aussi indiqué que «35 personnes présumées passeurs ou se livrant à des activités délictuelles, en situation irrégulière, ont été interpellées par les forces de l'ordre».
Précisant sur Twitter avoir donné l'instruction d'évacuation, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a remercié «les policiers et gendarmes mobilisés ainsi que les agents de la préfecture qui assurent» la mise à l'abri des migrants évacués.
Sur mon instruction, les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du campement illicite de migrants à Grande-Synthe ce matin.
Merci aux policiers et aux gendarmes mobilisés, ainsi qu’aux agents de la @prefet59 qui assurent leur mise à l’abri.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 16, 2021
Cette «opération de mise à l'abri» s'est déroulée en présence du préfet du Nord, Georges-François Leclerc.
Un camp de migrants proche de Calais
Les habitants de ce camp, désormais démantelé, de Grande-Synthe, sont en majorité d'origine kurde-irakienne, afghane ou encore parkistanaise. Les conditions de vie du camp sont extrêmement dures et les températures hivernales ont accéléré la décision d'évacuation et de «mise à l'abri».
Des associations d'aide aux migrants étaient également présentes pour expliquer aux personnes évacuées ce qui se passe. Si la majeure partie du terrain occupé appartient à un particulier, c'est la mairie de Grande-Synthe qui a fait la demande de ce démantèlement auprès de la préfecture du Nord.
Le camp de migrants de Grande-Synthe se situait à moins d'une quarantaine de kilomètres à l'est de Calais. Cette côte proche de l'Angleterre connaît une forte pression migratoire. Le préfet du Nord a tenu à rappeler que «le passage illégal vers le Royaume-Uni met en danger mortel les personnes et repose sur un trafic illégal d’êtres humains mis en place par des passeurs qui n’ont pas la moindre considération pour la sécurité physique de personnes qui manquent de tout.» Une situation qui accroît les tensions entre Londres et Paris, alors que jeudi dernier, 1.185 migrants ont réussi à atteindre le sol britannique en traversant la Manche, selon le gouvernement britannique.
