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Paris : la plaque Square Samuel Paty détériorée, la mairie porte plainte

Le mot «islamiste» avait été effacé à la bombe. Le mot «islamiste» avait été effacé à la bombe. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

La plaque «Square Samuel Paty», apposée devant la Sorbonne dans le 5e, à Paris, a été détériorée. Le mot «islamiste» avait été effacé à la bombe. Florence Berthout, la maire de l'arrondissement, a annoncé avoir porté plainte ce mardi 21 décembre.

Les faits se sont déroulés cette semaine, sans que l'on sache exactement quand. La plaque en hommage à Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie égorgé devant son collège de Conflans-Saint-Honorine (Yvelines), a été détériorée, alors que le mot «islamiste» faisant référence à l'acte terroriste dont il a été victime avait été effacé à la bombe.

Une plainte a été déposée

Une «dégradation innaceptable», selon Florence Berthout, la maire du 5e arrondissement, qui a fait part de sa colère sur les réseaux sociaux ce mardi. «Vouloir supprimer le caractère islamiste de cet acte odieux est insupportable», a-t-elle notamment écrit, annonçant avoir déposé une plainte au commissariat du 5e arrondissement et demandé la remise en état rapide de la plaque.

«A ma demande, la plaque a été remise en état ce matin», a-t-elle ajouté ce mardi, alors que la dégradation avait été signalée la veille par Nicolas Gavrilenko, le trésorier de l'Union des familles laïques (Ufal), déplorant ici «l'aveuglement volontaire de certains».

Un acte également dénoncé par Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, qui déplore que «la plaque Samuel Paty, victime du terrorisme, a été dégradée». Un «acte inacceptable» a-t-il ajouté, faisant savoir que la municipalité parisienne allait porter plainte à son tour.

Pour rappel, le square avait été inauguré le 16 octobre dernier, un an jour pour jour après l'attentat qui avait coûté la vie au professeur, et en présence notamment de sa famille, de la maire PS Anne Hidalgo et des ministres de l'Education Jean-Michel Blanquer et de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal.

La décapitation de Samuel Paty, âgé de 47 ans, le 16 octobre 2020, par Abdoullakh Anzorov, un jeune radicalisé qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, avait suscité une émotion considérable.

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