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Présidentielle 2022 : en meeting à Reims, Marine Le Pen critique le quinquennat d'Emmanuel Macron

Marine Le Pen a tenu un grand meeting, ce samedi 5 février, à Reims (Marne). L'objectif était de laisser derrière elle la mauvaise séquence qu’elle vennait de traverser et de se lancer définitivement en campagne.

La candidate à la présidentielle a commencé sa prise de parole en attaquant le quinquennat du président Emmanuel Macron. «Ce pays dont nous sommes si fiers semble nous échapper, comme s'il était entraîné dans le gigantesque tourbillon du monde», a-t-elle lancé. «Ce que nous vivons c'est une véritable dépossession, nous ne reconnaissons plus le pays que nous aimons, a-t-elle ajouté. Bousculé à l'intérieur, humilié à l'extérieur, la France dégringole dans le classement des puissances, affaiblie par les erreurs, la vanité et le cynisme d'Emmanuel Macron». 

La leader du RN a ensuite abordé les questions de sécurité. «Les femmes et les jeunes filles craignent aujourd'hui l'espace public, devenu dans certaines villes un lieu de harcèlement permanent, a-t-elle déclaré. Je serai la présidente qui rendra sa sécurité à la France, celle qui rendra aux Français ce droit inaliénable à la sûreté».

«Présidente de la République, je ne laisserai plus les Français être volés par ceux qui depuis tant d'années détournent la prospérité collective en toute impunité», a affirmé Marine Le Pen avant d'annoncer la création d'un ministère dédié aux fraudeurs «qui font leur fortune sur le dos des contribuables ou des consommateurs». 

Les «épreuves de sa vie»

Marine Le Pen a conclu son discours sur une note très personnelle, exercice rare pour elle. Elle a notamment évoqué son père et ancien président du FN (devenu RN), Jean-Marie Le Pen, «pris dans le tourbillon des engagements que je voyais trop rarement» et «une famille un peu particulière», marquée par «le combat politique», ainsi que la «violence politique» à l'école avec des «persécutions» qui lui font «honnir aujourd'hui toute idée de discrimination». «J'en mesure l'injustice, j'en connais la souffrance».

La candidate d'extrême droite a aussi parlé de l'attentat de 1976, quand elle avait 8 ans, qui a touché l'appartement familial de la Villa Poirier, dans le XVe arrondissement, où elle est «entrée brutalement dans le monde des adultes», ainsi que le «divorce ultramédiatisé» de ses parents. «Elles vous instruisent ces épreuves», a-t-elle souligné, en revenant sur son parcours d'avocate et de mère de trois enfants «en un an», qu'elle a élevés seule «quelques années».

«Le temps que je n'ai pas passé avec eux, je l'ai quand même dépensé pour eux». «J’ai beaucoup appris, j’ai tâtonné, j’ai parfois échoué, je suis tombée» mais «je me suis toujours relevée», a-t-elle fait valoir, en se disant «prête» à la «fonction suprême», sans craindre «ni les trahisons, ni les embuscades, ni les manoeuvres».

Duel avec Eric Zemmour

Un peu plus tôt dans la journée son rival Éric Zemmour tenait un meeting à Lille. La tension entre les deux candidats est montée d'un cran ces derniers jours. Un nouveau sondage qui vient d'être dévoilé risque de mettre de l'huile sur le feu. Selon une enquête Ipsos Sopra-Steria pour France Info et Le Parisien, publié en fin de journée ce samedi 5 février, l'écart se resserre entre Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour pour se hisser au second tour de la présidentielle. Les deux candidats d'extrême droite sont à égalité à 14% d'intentions de vote au premier tour. 

 

De son côté, la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse progresse de 0,5 point et atteint 16,5% des suffrages. 

 

 

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